Africa-Press – Comores. L’Union des Comores a célébré la journée de l’Afrique ce samedi 31 mai au palais du peuple. « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations », tel est le thème choisi pour cette année. Un thème salué par le président Azali car il appelle à un devoir, celui de reconnaitre et de faire reconnaitre au monde, les injustices historiques subies par les ancêtres, les Africains et les personnes d’ascendance africaine qui ont été soumis à l’esclavage, à la colonisation, à l’apartheid et aux génocides.
« Aujourd’hui est un moment historique c’est la première fois que la journée de l’Afrique est commémorée ici, aux Comores, à cette échelle. Nous considérons cela comme un privilège et un jalon important. Nous, les ambassadeurs africains, exprimons notre gratitude au gouvernement et au peuple comorien pour leur chaleureuse hospitalité et leur engagement envers cette journée d’unité continentale », a déclaré Said Othman Yakubu ambassadeur de la république de Tanzanie représentant le doyen des ambassadeurs, Abdelhalim A. Abdelwanis, Ambassadeur de Libye. « Le thème de cette Journée de l’Afrique « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par des réparations » est à la fois un impératif moral et un moment historique. Il nous invite, en tant qu’Africains et représentants de nos nations, à affronter avec clarté, courage et unité les héritages de l’esclavage, du colonialisme et de l’exploitation. Nous devons continuer à plaider pour des mécanismes juridiques et institutionnels plus solides afin que la justice pour les traumatismes historiques infligés à l’Afrique globale ne soit pas seulement une conversation, mais une réalité », a souligné le diplomate tanzanien.
Pour finir, il a montré que, la Journée de l’Afrique n’est pas seulement un moment de célébration c’est aussi un appel à l’action. Cette année, en réfléchissant aux injustices du passé, nous imaginons un avenir d’innovation, de durabilité et de prospérité partagée. Notre continent, riche en ressources naturelles et humaines, regorge de potentiel. Pour le réaliser pleinement, nous devons approfondir la coopération régionale, promouvoir la bonne gouvernance et continuer à faire progresser des solutions africaines aux défis africains. Pour Azali Assoumani, le 25 mai 1963, marque ainsi une date historique dans la conscience collective africaine car, ce jour-là, les chefs d’État et de Gouvernement réunis à Addis-Abeba, ont posé les jalons de l’intégration continentale et l’émancipation politique, en fondant l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue l’Union Africaine, en 2002. Plus de six décennies après, les défis demeurent nombreux mais les progrès réalisés, témoignent d’une Afrique en marche, déterminée à prendre son destin en main.
L’Union Africaine, a posé les fondements normatifs d’une gouvernance exemplaire, à travers la Charte Africaine de la Démocratie, les mécanismes d’observation électorale et la Cour Africaine des Droits de l’Homme. L’Afrique porte aujourd’hui, une ambition économique continentale affirmée avec le lancement opérationnel de la Zone de libre-échange continentale africaine, pour bâtir un espace économique intégré au service de nos peuples, de notre jeunesse en particulier et pour nos industries. « L’Union Africaine s’est aujourd’hui engagée dans de vastes réformes institutionnelles, destinées à renforcer l’efficacité de notre organisation et son autonomie financière, en particulier à travers la contribution de ses États. L’Afrique que nous célébrons aujourd’hui, c’est une Afrique debout sur la scène du monde, aujourd’hui admise au sein du G20 en qualité de membre permanent qui parlera d’une seule voix qui défendra ses intérêts, pour proposer des solutions africaines aux problèmes africains et contribuer à relever les défis mondiaux: gouvernance économique ; changement climatique, sécurité alimentaire et réformes du multilatéralisme », martèle le chef de l’État.
« L’Union des Comores, qui a intégré l’OUA en 1975 et qui célèbre en cette année 2025, le cinquantenaire de son indépendance est heureux d’avoir su apporter durant cette présidence de l’UA sa modeste contribution aux avancées majeures enregistrées ces dernières années par notre organisation continentale, notamment en matière: de démocratie et de droits de l’Homme, d’intégration économique, d’autonomisation des femmes et des jeunes, de préservation de la paix et de lutte contre les changements climatiques », dit-il. Et de conclure en remerciant l’accompagnement constant de l’Afrique, dans la détermination de l’Union des Comores, à faire respecter son unité et son intégrité territoriale par la réintégration de l’île sœur de Mayotte dans son giron naturel, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et de l’Union africaine.
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