Africa-Press – Comores. C’est le plaidoyer que le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani a fait lors d’un panel de haut niveau regroupant des chefs d’Etat en marge de l’ouverture officielle des assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement à Dakar. Réunis à Abidjan du 26 au 30 mai, les décideurs africains vont participer à l’assemblée qui aura comme point d’orgue, l’élection d’un nouveau président de l’institution en lieu et place du nigérian, Akiniwi Adesina qui a passé une décennie à la tête de la banque BAD et qui ne peut aller au-delà pour se conformer aux directifs statutaires.
« Le mardi 27 mai à Abidjan, la cérémonie officielle d’ouverture des Assemblées Annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement s’est tenue en présence de SE Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire », selon un communiqué du palais présidentiel annonçant la participation du chef de l’Etat à l’assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement. Après l’ouverture officielle des travaux, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis dans un panel de haut niveau pour discuter de différents sujets liés au développement du continent africain « Le Président AZALI Assoumani a ensuite participé à un panel présidentiel de haut niveau, aux côtés du Président du Ghana, du Premier ministre du Niger, du Vice-Président de la République Unie de Tanzanie. »
Le chef de l’Etat comorien a aussi évoqué lors de son intervention le rôle des diasporas africaines et comoriennes en particulier dans le développement de nos pays. « Lors de son intervention, son excellence le président Azali Assoumani a mis en lumière la solidarité de la diaspora et la richesse de notre mer en moteurs de développement structurant. » Il a aussi rappelé l’intérêt de développer beaucoup plus davantage le secteur de l’économie bleue en exploitant à bon escient les 160 000km2 de mers contrôlées par les Comores dans sa zone économique exclusive (ZEE). « Les 160 000 km2 de mers contrôlées par les Comores sont un levier de croissance. Modernisation de la pêche artisanale, promotion d’une pêche semi-industrielle durable, et partenariats encadrés avec des multinationales permettront de créer de l’emploi local et de renforcer l’économie bleue. »
Revenant sur le rôle de la diaspora dans le développement du pays, le chef de l’Etat a rappelé son apport en termes de revenu. « Avec des transferts représentant 15 à 20% du PIB, elle est une ressource majeure. Et ce dernier de plaider pour « structurer les transferts via un guichet unique, encourager l’épargne via des produits bancaires incitatifs, mettre en place un fonds de garantie pour les projets et co-construire une stratégie d’inclusion financière », une façon pour le chef de l’Etat de dire qu’il fallait alléger les procédures administratives pour attirer facilement les comoriens de la diaspora dans leurs investissements.
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