Africa-Press – Comores. Les cours au niveau des établissements publics ont repris depuis hier lundi 8 janvier. La fédération des syndicats des enseignants a décidé de lever son mot d’ordre de grève après non seulement la signature du protocole d’accord avec le gouvernement, mais aussi avec la tenue de l’assemblée générale des enseignants le 7 janvier dernier.
Après le protocole d’accord signé le 4 janvier dernier entre le gouvernement et la FSEC (Fédération des syndicats des enseignants comoriens), Moussa Mfoungouliye, le corps enseignants du public s’est réuni en assemblée générale dimanche 7 janvier au lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni dans le but d’échanger sur la fin de la grève déclenchée en novembre dernier. L’assemblée a retenu la nécessité de désamorcer la crise éducative malgré la position précédente de maintenir la grève. « Tout d’abord la grève a été un succès car le gouvernement n’a eu d’autres choix que de négocier. Malgré la position ferme d’obtenir une réponse immédiate à nos revendications, l’année scolaire doit se poursuivre pour nos enfants en attendant la concrétisation des engagements des autorités dans quelques mois », a expliqué le secrétaire général du syndicat des enseignants, Moussa Mfoungouliye.
Pour rappel, les enseignants du secteur public réclament la valorisation de la grille indiciaire qui ne correspond plus au coût de la vie actuel. Une revendication dont les premiers actes administratifs sont prévus en octobre prochain, selon l’accord signé. « Cette nouvelle grille, qui prendra effet administratif au mois d’octobre 2024 et effet pécuniaire à partir du salaire du mois de janvier 2025, vise à améliorer les conditions salariales des enseignants. L’accord prévoit également l’obtention d’au moins un avancement au mois de juillet 2024, ainsi que l’intégration des diplômes professionnels tels que le Cae, le Cap, le Difosi et la Licence professionnelle des professeurs des école », lit-on dans le protocole d’accord.
Concernant la reprise des cours, les établissements publics d’enseignement primaire, collège et lycée ont accueilli les élèves hier lundi 8 janvier, malgré un certain flottement au sein des enseignants en grève. Ainsi ce premier jour de reprise des cours marque probablement la fin d’une grève qui laissait planer le spectre d’une année blanche. Selon M. Mfoungouliye, la grève a servi de leçon pour les autorités car la décision prise lors des assemblées générales organisées dans les trois îles était de reprendre les cours après un acte pécuniaire mais pas une énième signature de protocole. « Cet accord a failli tourner au vinaigre par le refus du ministre des finances de signer le protocole d’accord », souligne-t-il.
Il faut également rappeler que le ministère de l’éducation nationale prévoit de procéder à quelques modifications et réaménagements du calendrier scolaire pour des raisons de rattrapage des cours. Et des assises sur l’éducation sont prévues en avril prochain. Elles devront aboutir à l’adoption de statuts particuliers pour les enseignants en vue d’améliorer notamment les conditions des enseignants, selon le directeur de cabinet de la présidence.
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