Liberté de la presse : Les Comores gagnent 4 places

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Liberté de la presse : Les Comores gagnent 4 places
Liberté de la presse : Les Comores gagnent 4 places

Africa-Press – Comores. Les Comores gagnent 4 places au classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse édition 2024, par rapport à l’année dernière où le pays était placé au 75e rang. Le syndicat se réserve encore de cette bonne nouvelle et espère que l’année sera positive.

Les Comores reviennent de loin et gagnent 4 places au classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse par rapport à l’année dernière où l’on était classé en 75e position. Le syndicat se réserve de cette bonne nouvelle quand on sait que l’année commence plutôt avec une ambiance particulière avec la privation par le préfet du centre, du droit constitutionnel de manifester pacifiquement. D’ailleurs sur ce point, le Président du SNJC Ahmed Bacar a haussé le ton. « C’est un coup dur pour la liberté d’expression. Le syndicat national des journalistes comoriens condamne fermement cette décision qui nous ramène à une époque révolue, rappelant tristement les temps où la journée internationale des travailleurs du 1er mai était réprimée à la forêt. De telles mesures ne font qu’entacher l’image de notre pays et renier ses engagements en matière de liberté de la presse », devait-il souligner dans son discours à l’occasion de la célébration de la journée du 3 mai.

Mais sommes-nous en droit d’exercer librement notre profession ? L’année dernière les huit points que nous avons pu arracher, résultent ce qui semble n’être qu’une accalmie depuis 2020. L’adoption du nouveau code de l’information lequel a prévu des subventions pour les médias privés a aidé à propulser hors du fossé les Comores, un pays où les journalistes sont connus pour travailler dans des conditions précaires comme l’ont si bien souligné RSF et SNJC.

Outre ces avancées, dans son rapport de 2024 sur les Comores, RSF a notifié des intimidations, agression, arrestation, menaces, censures, etc. entre le 2 et 6 février 2023. Quatre journalistes ont été entendus par la brigade de recherche de la gendarmerie nationale, après une plainte pour “diffamation et injure” déposée par l’ORTC contre l’un d’eux, et par un de ses cadres contre les trois autres. « Une responsable syndicale avait évoqué des cas de violences sexuelles qu’un cadre de l’ORTC aurait commis contre des femmes journalistes lors de la présentation des vœux du président comorien à la presse, en janvier. Au cours de leur procès pour diffamation en août, ils ont écopé de neuf mois de prison avec sursis et de 300 euros d’amende. Face à la multiplication des convocations de journalistes et de bloggeurs ces dernières années, le Syndicat des journalistes aux Comores a dénoncé la systématisation de “la nuit à la brigade” », rapporte RSF.

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