Africa-Press – Comores. Le chef de l’Etat Azali Assoumani ouvre la troisième consultation des femmes leaders africaine. Cette conférence de deux jours a pour but de faire bouger les lignes et avancer les actions en vue de promouvoir une masculinité positive pour mettre fin à la violence faite à l’être vulnérables à savoir les femmes et filles.
Le président Azali Assoumani a ouvert hier lundi 30 octobre la 3e consultation des femmes leaders africaines. Prévue de durer deux jours du 30 au 31 octobre, cet évènement a rassemblé des centaines de personnes dont des hautes personnalités et citoyens à l’instar de la présidente de la République Fédérale d’Ethiopie Sahle-Work Zewde. Cette conférence marque les efforts du gouvernement comorien et de l’Union Africaine pour stimuler l’engagement en faveur de l’autonomisation économique des femmes et mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles.
Dans son allocution, le coordinateur résident du système des Nations Unies François Batalingaya a expliqué que cette consultation se tient malheureusement au moment où plus de 5 femmes ou filles sont tuées toutes les heures par une personne de leur propre famille, et au moment où une femme sur trois subi des violences physiques et sexuelles au moins une fois dans sa vie. Il espère que les efforts de l’UA soutenue par le SNU dans son ensemble, ainsi que d’autres partenaires, forgent une initiative continentale d’action transformatrice pour mette fin à la violence faites aux femmes et aux filles. « Aujourd’hui, le combat contre les discriminations et les violences est une de ces causes qui ne laissent pas de place à la neutralité, tant elles imposent un seul choix : celui de l’engagement et de l’action ! Cette 3e consultation des femmes leaders africaines nous incite tous et toutes à corriger ces déséquilibres de pouvoir et à mettre davantage de pouvoir entre les mains des femmes et des filles », avance-t-il.
Il a rappelé que lors de la célébration de la journée internationale des droits des femmes du 8 mai dernier, le Secrétaire générale des Nations Unies avait précisé qu’il était temps de faire avancer les choses pour toutes les femmes et toutes les filles. « Aux Nations Unies, nous avons atteint la parité dans les équipes dirigeantes du siège et de nos bureaux du monde entier : cela nous permet de mieux remplir notre mission et de mieux représenter les communautés au service desquelles nous œuvrons. Nous avons besoin de plus de femmes ministres, chefs d’entreprise, présidentes et premières ministres, qui puissent pousser les pays à construire un monde plus juste et plus durable », précise-t-il.
Pour le chef de l’Etat, Azali Assoumani, la décision d’organiser cette conférence à Moroni traduit l’engagement de tous les comoriens, du gouvernement, hommes et femmes, à soutenir fermement, cette démarche visant à mieux protéger les femmes et les filles contre les violences. « Dans ce contexte, je tiens à saluer la détermination des hommes et des femmes Comoriens, à joindre leurs efforts à ceux de leurs frères et sœurs du Continent Africain, pour relever ensemble, les défis liés à l’émancipation des femmes et des filles, notamment en contribuant à mettre fin aux violences, à leur encontre. Je me réjouis également des bonnes dispositions prises par mes Compatriotes, en faveur de la création, du Chapitre national des Comores du Réseau des Femmes Leaders Africaines, et je saisis cette opportunité pour annoncer sa mise en place prochaine, avant la fin de la présidence comorienne, de l’Union Africaine », renchérit-il.
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