Africa-Press – Comores. La coalition des cinq candidats à la présidentielle de 2024 ont saisi la Cour suprême en vue de prononcer la disqualification de la candidature du président sortant Azali Assoumani pour « non-respect de la Constitution ».
Alors que la décision de la Cour suprême devait tomber ce mercredi, la coalition des cinq candidats à l’élection présidentielle de 2024 se mobilise contre la candidature d’Azali Assoulmani. Ils lui reprochent d’aller à l’encontre de la Constitution. Leur grief au président sortant est de n’avoir pas pris congé conformément aux dispositions légales imposées par l’article 118 de la Constitution. Hier mercredi 13 décembre, tous les cinq candidats qui affrontent Azali ont organisé un point-presse au cours duquel ils ont démontré l’illégalité du maintien d’Azali au poste de président de l’Union pendant qu’il est candidat à sa propre succession.
« Nous demandons de la transparence pour ces élections. Nous avons saisi la Cour suprême pour la disqualification d’Azali. Nous avons saisi les organisations internationales. C’est une violation des principes fondamentaux d’équité et égalité des candidats. Notre but est de sécuriser les élections. Si d’ici les cinq jours avant l’ouverture de la campagne électorale, la Ceni ne nous appelle pas pour mieux nous expliquer le déroulement de ces élections, des évènements en découleront. Nous n’acceptons pas de telles décisions et nous irons jusqu’au bout. On ne peut pas être joueur et arbitre, on ne peut pas changer d’arbitre en plein jeu », tacle le candidat et ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou, qui fait allusion de l’éviction de la présidente de la Section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême.
De son côté, le candidat soutenu par la coalition de l’opposition dont le parti Juwa, Salim Issa Abdillah, souligne l’importance d’organiser des élections transparentes. « Nous voulons que les élections se passent dans la transparence. Les derniers évènements laissent entendre des manœuvres pour entraver les élections. Car si on veut bien faire les choses comme il se doit, il faut des préalables. Ce qui n’est pas le cas ici. Nous ferons le nécessaire pour que ces élections se passent dans la transparence, nous allons lutter contre toutes ces manœuvres visant à discréditer le scrutin », réitère celui qui écarte toute éventualité de se retirer du champ de bataille. La requête pour la disqualification d’Azali a été déposée à la Cour suprême mardi.
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