Vers la modernisation de l’État civile aux Comores

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Vers la modernisation de l'État civile aux Comores
Vers la modernisation de l'État civile aux Comores

Africa-Press – Comores. Du 10 au 12 octobre va débuter la formation des trois équipes de travail pour l’évaluation APAICRVS de l’Union des Comores. Une formation d’appui à la modernisation de l’État civil comorien. Cela rentre dans le cadre du programme africain pour l’amélioration accélérée de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil.

Pour la modernisation de l’état civil comorien, le gouvernement à travers le ministère de l’intérieur en partenariat avec l’UNICEF, avec l’appui financier de la France a organisé du lundi 10 au mercredi 12 octobre une formation d’appui à la modernisation de l’État civil comorien. Cette formation rentre dans le cadre d’un programme régional panafricain appelé APAI-CRVS, programme africain pour l’amélioration accélérée de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil. Cela permettra de commencer la reforme et la modernisation des états civils conformément aux recommandations des différentes conférences des ministres africains en charge de l’état civil. Ce projet est à la fois le support des fondamentaux juridiques et organisationnels d’un état civil moderne et le préalable d’un programme plus ambitieux visant, ultérieurement avec des moyens plus conséquents, à la refondation et à l’informatisation de l’état civil.

« Pour le moment, on est dans l’évaluation du projet d’appui à la modernisation de l’État civil aux Comores. Donc, ces équipes vont précéder à une évaluation sur le terrain. En fait, c’est d’avoir une photographie réelle de la situation du fonctionnement de l’état civil. Bien sûr, montrer aussi comment se font les enregistrements des naissances, des décès, les mariages », avance Soundi Abdou Toybou, le coordinateur du projet, avant de poursuivre que « ça sera un travail normalisé, qui nous fournira des données. À partir de là, nous saurons comment, nous pouvons mettre en œuvre cette modernisation. D’où l’importance de cette formation ».

Selon Ismaël Saadi, administrateur au projet UNICEF, cela fait maintenant un an que le gouvernement a accepté de moderniser l’État civil. « L’absence d’enregistrement des naissances dans certains cas empêche d’établir et de protéger les droits sociaux, économiques, politiques et civiques des individus. Et cela rend aussi les enfants plus vulnérables à toutes les formes d’exploitation et de violence. Sans pour autant oublier l’obstacle à l’élaboration de politiques publiques adaptées aux besoins des populations et limite le bon fonctionnement démocratique, au développement du cadastre, des listes électorales », montre-t-il.

Lors de cette première phase de formation, des équipes venant de trois îles, vont être formées. Après, elles iront sur le terrain pour voir comment fonctionnent les états civils. « Ces études nous permettront d’évaluer la situation pour pouvoir bien avancer, indique-t-il. Ça servira à améliorer la fréquentation des services d’état civil par la population, avoir des données d’état civil de qualité et fiables pour l’enregistrement des naissances, des mariages, des décès sur le plan national mais également au niveau de la diaspora, avoir un mécanisme du jugement supplétif fiable pour servir de palliatif aux dysfonctionnements du système d’état civil et enfin, le pays pourrait commencer la réforme et la modernisation de son état civil conformément aux recommandations des différentes conférences des ministres africains en charge de l’état civil ».

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