Africa-Press – Comores. Lors de son intervention à Lomé au Togo, autour de la santé mentale, la ministre comorienne de la santé Loub Yakouti Attoumane a reconnu que le pays n’a ni politique ni stratégie nationale sur la santé mentale. Cependant, elle rassure l’intérêt que le ministère accorde à cette problématique. Après avoir examiné le document cadre pour renforcer la mise en œuvre du plan d’action mondiale pour la santé mentale 2013-2030, dans la région africaine de l’OMS, le pays adopte les mesures proposées.
La soixante-douzième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique (RC 72) s’est déroulée au Togo du lundi 22 au vendredi 26 août dernier. 47 ministres étaient conviés à cette réunion dont l’objectif est d’examiner le travail de l’OMS et de fournir des lignes directrices sur les actions proposées concernant un éventail de problèmes sanitaires auxquels la région africaine fait face. Pour la deuxième journée de la réunion, plusieurs sujets ont été abordés notamment la stratégie régionale de lutte contre les maladies non transmissibles chroniques et graves au niveau intermédiaire des systèmes de santé nationaux et la santé mentale. Lors de son intervention mardi 23 août, la ministre de la santé Loub Yakouti Attoumane a tenu à saluer le secrétariat pour la qualité du rapport soumis sur le document cadre pour renforcer la mise en œuvre du plan d’action mondiale pour la santé mentale 2013-2030 dans la région africaine de l’OMS.
Et elle a reconnu que le pays n’a ni politique ni stratégie nationale sur la santé mentale. « Par contre, il existe des services de prise en charge dans deux des iles et les données disponibles durant les cinq dernières années nous ont interpellés. C’est pour cette raison que j’exprime notre reconnaissance au bureau régionale de l’Oms pour leur engagement d’accompagner l’Union des Comores dans son ambition à disposer d’une stratégie nationale de prévention et de prise en charge des maladies mentales avant la fin de l’année 2022 », lance-t-elle.
Selon toujours elle, le pays tient à formuler des observations dans des objectifs bien précis du document en question, notamment à accroitre la couverture des services mentaux neurologiques et liés à l’usage de substances psycho-actives de qualité, élargir l’accès à ces services en insistant sur le renforcement des services au niveau primaire et communautaire. « Nous sollicitons le renforcement de partenariat de tous les acteurs de la médecine traditionnelle et le renforcement de la recherche en santé mentale. Après avoir examiné le document, l’Union des Comores adopte les mesures proposées », annonce la ministre.
Andjouza Abouheir
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