Africa-Press – Comores. Le Tribunal a condamné, hier, à 9 mois avec sursis et 150.000Kmf d’amende, les quatre journalistes poursuivis pour diffamation dans l’affaire dite d’agressions sexuelles à l’ORTC. Ils envisagent d’interjeter appel.
Le verdict est tombé hier. Les journalistes Andjouza Abouheir, vice-présidente du Syndicat national des journalistes comoriens, Abdallah Mzembaba, correspondant de RFI à Moroni, Oubeidillah Mchangama, journaliste de Fcbk FM, ainsi que Toufé Maecha, ancien directeur de l’information de l’ORTC sont condamnés à une peine de 9 mois avec sursis, assortis d’une amende de 150.000Fc chacun. Ils étaient tous poursuivis pour « diffamation » après que le Syndicat a dénoncé le 17 janvier auprès du chef de l’État des faits d’agressions sexuelles présumés à l’ORTC, la chaine de télévision nationale.
Un cadre de la chaine, Hablani Assoumani, directeur opérationnel de la télévision, s’est senti visé dans ces dénonciations alors que son nom n’a jamais été cité, et a porté plainte contre les quatre journalistes pour diffamation. Malgré la plaidoirie des avocats qui ont tenté mordicus de démontrer que les faits reprochés à leurs ne sont pas établis, la justice les a condamnés à une peine pour le moins lourde. Une véritable épée de Damoclès pour ces professionnels reconnus. Lors de l’audience du 22 juin dernier, le parquet avait requis un an de prison dont trois mois ferme et 250.000Kmf d’amende contre les quatre journalistes qui, selon lui, « ternissent l’image du pays » pour avoir dénoncé ou relayé des faits d’agressions sexuelles. Les mis en cause envisagent de faire appel de la décision du Tribunal de première instance.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
