Ce qu’elles en pensent

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Ce qu’elles en pensent
Ce qu’elles en pensent

Africa-Press – Comores. Célébrée chaque 08 mars, la journée internationale des droits de la femme est aussi la journée pour mettre en valeur ces femmes qui s’engagent. Elle est aussi un évènement incontournable afin de rappeler que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être gagné. Qu’en pensent-elles ? La Gazette a rencontré trois dont le parcours est exemplaire.
Jihane Guy

Rencontrée dans les stands à la foire organisée par le gouvernorat de Ngazidja, la fondatrice de la marque cosmétique savonnerie artisanale Wutamo, savon bio made in Comores livre bataille. Wutamo comme son nom l’indique est un produit 100% naturel, aux ingrédients simples. Ces savons protègent la peau en lui apportant des soins précieux et nettoient les impuretés présentes sur la peau. Selon la patronne, ce sont des produits faits main, les ingrédients ont été triés soigneusement, comme l’argile blanche, l’argile verte, le curcuma, l’huile essentielle de jasmin, d’ylang-ylang. Le choix de ce savon est avant tout une expérience personnelle. « J’ai fait le constat que ma fille réagissait bien aux produits bio. Elle avait souvent des allergies et j’ai décidé de régler ses problèmes par des produits Bio, cela a bien marché. Alors une amie m’a suggéré de me lancer dans la fabrique de savon naturel. Franchement je me suis formée et j’ai trouvé que c’était passionnant, je me suis lancée » confie-elle. Pour elle, cette journée du 08 mars est une journée singulière. Car la femme a initialement des droits, elle a beaucoup des droits, autant de droits que l’homme. « Le fait d’attendre une journée pour nous rappeler que nous avons des droits, cela témoigne qu’il y a peut-être un problème. C’est une journée qui ne devrait pas être rappelée. Tous les jours devraient être des jours pour des droit de la femme », déclare-t-elle.

Samia Abdoulmadjid

Rencontrée sur le terrain au stade Ajao, la directrice commerciale des jus Kinaya Samia Abdoulmadjid a fait une brève présentation de ses produits. Dans sa production, elle a quatre saveurs à savoir tamarin, goyave, ananas et fruit de la passion et sont vendus dans les hôtels et restaurants (Le Retaj, Cœlacanthe, New select et Mtsanga mwewu) et dans les commerces. « Nous avons choisi des jus en bouteille, car on est pour la protection de l’environnement. On ne peut pas vendre le jus dans les bouteilles en plastique. De plus, nos jus sont naturels, les fruits proviennent des Comores », souligne-elle.

Pour elle, le 08 mars est une journée symbolique, elle permet de faire le bilan, de présenter les doléances par rapport aux droits de la femme. « Je n’attends pas le 08 mars pour réaffirmer mes droits. Dans le pays, les droits sont respectés mais certains ne sont pas respectés puis les lois ne sont pas toujours appliquées malgré leur existence. Je ne vais pas être radicale mais la plupart des droits des femmes ne sont pas respectés », déplore-t-elle.

Youssra Dini :

Cette jeune créatrice des bijoux à base de journaux papiers explique que la célébration du 8 mars vise à rappeler les victoires obtenues pour la promotion des droits des femmes mais aussi, elle est une journée de valorisation de la femme en question, celle au foyer, entrepreneure, ambitieuse. « La femme doit être respectée, avoir ses droits et être valorisée », lance-t-elle. Cette jeune talentueuse est aussi une environnementaliste, elle fait du recyclage. « Je suis très passionnée, pour les bijoux je les confectionne à partir des magazines. En une journée je peux faire 100 perles, et je fais les modèles des boucles d’oreille, bracelets et colliers », confie-t-elle.

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