Africa-Press – Comores. 3 communes de Ngazidja, par le biais d’établissements scolaires, ont participé au concours organisé conjointement par la Mairie de Dunkerque et le gouvernorat de Ngazidja sur la lutte contre les Violences faites aux femmes et aux mineurs. Et c’est le collège de Mohoro qui a séduit le jury avec son slam poignant qui dénonce les violences dans le cercle familial.
« Beaucoup de jeunes souffrent dans les foyers. Au sein même des familles, il peut y avoir des violences dont on ne soupçonne même pas l’intensité. C’est ce qu’on a voulu dénoncer dans notre slam », a déclaré émue, Nouriata Abdullahi. Cette jeune collégienne de Mohoro a remporté, avec ses camarades, le premier prix du concours contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
« Le concours a réuni 6 établissements issus des communes de Moroni, Mitsamihuli et Itsahidi. On a procédé à une première présélection afin d’avoir 1 représentant par commune », a expliqué Miryam Abdallah Ali, Responsable de l’Observatoire de Ngazidja de lutte contre les Violences.
Le jury était essentiellement composé d’ONG chargées de la protection des femmes et mineures dont Hifadhu mais également la Croix-Rouge, l’Ascobef ou encore la Brigade des mineures. « C’était difficile de les départager. Ces jeunes nous ont interpellé à travers leurs œuvres. Ils nous ont bousculé, remis en question, parce qu’ils se sont appropriés le sujet et ont décidé d’en parler avec leurs codes. Nous étions très émus », a déclaré Marie Simati, Conseillère municipale à la mairie de Dunkerque, déléguée à la lutte contre les Violences faites aux femmes.
Si le Collège de Mohoro a choisi de déclamer un slam, les autres établissements ont choisi d’autres supports, tout aussi artistiques. Le Groupe Scolaire Fundi Abdoulhamid, qui a remporté le 2e prix, a choisi le support vidéo pour dénoncer le harcèlement scolaire. Enfin, Groupe Scolaire Lumière de Mitsamihuli (3e prix) a monté une pièce de théâtre pour dénoncer les violences faites aux mineures. « Nous sommes fiers de vous tous. Il n’y a pas de perdant. Vous avez tous gagné parce que vous avez su proposer des outils sur lesquels s’appuyer pour lutter contre la violence. Bravo ! », a déclaré Sitti Farouata Mhoudine, Gouverneure de Ngazidja.
Les participants, âgés entre 13 et 14 ans, ont su défendre leurs projets devant le jury. Tous s’accordent à dire que le concours a été un vrai catalyseur. « On promet de prendre le relai et de continuer de sensibiliser nos camarades de classe. Quand on est victime ou témoin de violence, il faut le dénoncer ».
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