Africa-Press – Comores. Les 6 personnes interpellées dans le cadre du conflit entre Hoani et la SONEDE ont retrouvé leur liberté sous condition, ce lundi après avoir passé 5 jours de garde à vue à la gendarmerie. L’ancien réseau d’adduction d’eau de Hoani a été rétabli cette fois-ci, par la société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau. Un ouf de soulagement pour la population locale. Cependant, il est trop tôt de parler de fin de conflit car le village de Mbatsé, l’initiateur du projet n’a toujours pas d’eau.
Deux femmes et quatre hommes dont l’ancien gouverneur Mohamed Archad ont passé plus de 6 heures de temps de 11 h jusqu’à 17h ce lundi au bureau du juge d’instruction après 5 jours de garde à vue. Plusieurs personnes qui soutiennent la cause de Hoani étaient aux alentours du tribunal de Fomboni, éloignées des forces de l’ordre pour éviter des éventuelles dérapages.
Finalement ils ont été tous libérés sous conditions. D’abord, aller régulièrement pointer chez le juge pour marquer leur présence régulière dans l’île. Ensuite maitriser les agissements à Hoani. Ici des manifestations étaient prévues se dérouler à Fomboni ce lundi matin mais ces contestataires qui n’avaient pas d’autorisation comme d’habitude, ont été refoulés par la force de l’ordre dès l’entrée de Fomboni à Mbouyou wa madji.
« Là je risque ma vie pour prendre de l’eau dans mon village. Sommes-nous le tiers monde ? Les hoaniens sont aussi des comoriens » lit-on sur l’une des banderoles brandies par ces jeunes qui n’ont pas pu manifester à Fomboni. Sur la rivière de Hoani où ils étaient réfugiés, l’on peut lire aussi « libérez nos pères et nos mères. Ils ont juste voulu nous donner de l’eau à boire ».
La joie était immense dans la nuit de ce vendredi à Hoani où la population a accueillis les siens après 5 jours de garde à vue mais aussi parce que l’eau a commencé à couler dans les robinets après réparation par la SONEDE cette fois-ci. La dernière réparation, pour rappel, n’était pas autorisée par les autorités, l’une des raisons des interpellations.
Est-ce pour dire que c’est la fin du feuilleton ? Il est trop tôt de le dire, car le voisin Mbatsé, porteur de ce projet d’addiction d’eau qui se voulait très prometteur, sous financement du PNUD n’est toujours pas servi. Il se débrouille à partir d’un ancien réseau qui n’arrive pas à suffire. 140 m de tuyaux qui relaient Mbatsé et le bassin du nouveau réseau ont été saccagés depuis Hoani. Les autorités de l’île ont du pain sur la planche pour arriver à un réel apaisement dans cette commune de Moimbassa.
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