Africa-Press – Comores. Dans un entretien accordé à la presse nationale, le ministre de l’éducation Dr Takiddine Youssouf a fait le tour sur plusieurs sujets fondamentaux notamment la fermeture de certains collèges, la baisse du niveau mais également le renforcement des capacités. C’était l’occasion d’exposer son projet phare notamment la réhabilitation et l’extension des établissements publics et l’insertion professionnelle.
Deux mois après sa prise de fonction, le nouveau ministre de l’éducation nationale Dr Takkidine Youssouf dévoile sa feuille de route. Sa visée est d’atteindre l’objectif fixé pour le plan développement intérimaire à savoir le renforcement de la recherche scientifique, la formation et l’insertion professionnelle. Comme projet phare, la réhabilitation des lycées et l’extension des établissements, avec des équipements et accessoires scolaires. « Nous voulons installer un plateau technique qui permettra à nos élèves de s’épanouir dans l’éducation, dans la théorie et la pratique comme le veut le plan intérimaire », avance-t-il, tout en montrant son ambition de restructurer l’université à travers des formations professionnelles répondant aux besoins du pays.
Plusieurs points ont été abordés notamment la question de la fermeture de certains collèges. Et le ministre parle d’un mal nécessaire. Pour avoir un système éducatif à la hauteur des attentes du pays, le contrôle doit être de mise ainsi que le renforcement des capacités des enseignants pour mieux encadrer les élèves. « Il ne s’agit pas d’une fermeture mais plutôt des mesures qui ont été prises à l’endroit de certaines écoles qui ne remplissaient pas les normes du système éducatif. Nous voulons des résultats », avance-t-il. D’ailleurs, face à des résultats catastrophiques aux examens nationaux, le ministre se veut résilient. Il est vrai que la situation est alarmante mais elle n’en est pas pour autant désespérée. « Il faut que l’élève soit accompagné. Nous vivons à l’ère du numérique et l’enfant comorien doit avoir les conditions requises pour son apprentissage d’où l’accès à la nouvelle technologie. Un suivi doit être fait au préalable. D’ailleurs nous travaillons en symbiose avec les partenaires notamment l’ambassade de France pour voir comment améliorer le niveau en français, voire même d’autres langues comme l’Arabe. Et pour y parvenir, nos partenariats vont nous permettre d’avoir l’accès aux nouvelles technologies », poursuit-il.
Face à une situation de crise accentuée par la récente hausse des prix des produits pétroliers, les enseignants se trouvent aussi impactés surtout avec des salaires maigres. Ces derniers ont lancé un ultimatum, lors d’une conférence conjointe et ont indiqué que si l’actuelle session parlementaire s’achevait sans que les textes ne soient soumis aux parlementaires, ils entameraient une grève. Le ministre rassure qu’ « un texte de loi ne se fait pas à l’aveuglette. Nous voulons d’abord avoir une université qui répond aux besoins des comoriens et nous ne pouvons pas précipiter les choses au risque de passer outre nos objectifs. Il y a aussi une programmation qui se fait au niveau de l’assemblée. Nous avons déposé les textes effectivement et nous attendons. Ce projet a été élaboré par les syndicats et le ministère. Et nous espérons que l’université retrouvera sa stabilité d’ici l’année prochaine », rassure-t-il.
En ce qui concerne la situation de l’université de Patsy, le ministre ne rassure que le processus de recrutement à l’université à des normes précis comme le conseil scientifique. « Nous pouvons le faire et nous avons discuté avec les enseignants sur les modalités à suivre et tout est revenu à la normale », précise-t-il, avant d’annoncer que plusieurs travaux sont en cours notamment la question des cotisations des enseignants à la caisse de retraite, devenu depuis un dilemme ainsi que le manque d’enseignants au primaire.
Andjouza Abouheir
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