Africa-Press – Comores. L’ancien président de la Fédération de Football des Comores, Salim Tourqui a été enterré lundi 15 septembre dernier dans sa ville natale Mitsamiouli. Décédé à l’âge de 66 ans, dont plus de la moitié passée au service du sport et du football comorien en particulier, il aura marqué d’une empreinte indélébile l’histoire comorienne, en étant celui qui a porté le drapeau national lors de l’adhésion de la FFC au sein de la grande famille du football mondial. Sitôt après l’annonce de sa mort, une pluie de réactions a inondé la toile. Des institutions, aux anonymes en passant par des hautes personnalités, tous ont loué l’apport décisif de ce grand Monsieur pour le football comorien.
Outre la Fédération de Football des Comores, qui fut la première à réagir, la présidence de la République a rendu un vibrant hommage à l’ancien président en insistant sur son engagement en faveur du football comorien. « Figure respecté du sport national, il a consacré une grande partie de sa vie à la promotion et au développement du football comorien, contribuant ainsi à son rayonnement, et à l’émergence de l’équipe ‘’les Cœlacanthes’’ Composée d’une nouvelle génération de talents. Son engagement et son dévouement resteront gravés dans la mémoire sportive de notre pays. », peut-on lire dans le communiqué.
Le Conseil des Associations de Football de l’Afrique Australe (COSAFA), présidé par, Saïd Ali Saïd Athouman a présenté ses condoléances, en parlant d’une figure emblématique du football comorien. « Le COSAFA présente ses sincères condoléances à la Fédération de Football des Comores (FFC) après le décès de M. Tourqui Salim, ancien président de la FFC et figure emblématique du développement du football dans le pays. » Ami de longue date de feu Tourqui Salim, même si leurs relations s’étaient quelque peu distendu lors de sa dernière année à la présidence de la FFC, l’ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad a envoyé un message de condoléances à la FFC en soulignant le coté bâtisseur de l’ancien président: « C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de Mr Salim Tourqui. Comme nous savons tous, c’est le premier bâtisseur de la Fédération de football des Comores. En tant qu’ami et compagnon dans les premières heures de cette fédération, j’adresse sincèrement toutes mes condoléances attristées à sa famille ainsi qu’à tous les acteurs du football des Comores. Qu’Allah lui fasse miséricorde et l’accepte dans sa demeure éternelle ».
De son côté, l’actuel sélectionneur des Cœlacanthes, Stefano Cusin, tout en rendant hommage à l’ancien président, il a mis en avant sa stature internationale et régionale « Ancien président de la Fédération de Football des Comores, il fut un grand bâtisseur et un homme de vision. Son engagement dans plusieurs commissions de la FIFA, de la CAF, du COSAFA, de l’UAFA, ainsi qu’à la tête de l’UFFOI, témoigne de sa stature et de son immense contribution au développement du football, bien au-delà des frontières comoriennes. »
Ancien Team Manager des Verts, et premier parmi les précurseurs de l’idée de remmener des expatriés en sélection nationale, Ben Amir Saadi a salué le côté visionnaire de Salim Tourqui « À cette époque, la Fédération disposait de très peu de moyens, et pourtant, il croyait déjà en un projet ambitieux que je venais lui présenter pour l’équipe nationale, un projet que beaucoup auraient jugé irréaliste, voire farfelu. Et je n’oublierai jamais la confiance quasi aveugle qu’il m’a accordée, dans un pays où le villagisme, le clientélisme et les liens familiaux pèsent souvent sur les décisions. Et pourtant, sur une seule rencontre, il m’a confié les rênes d’une sélection, uniquement sur la base d’une idée, d’une vision et d’une confiance mutuelle. »
L’ancien Coach Amir Abdou est encore sous le choc:« Quelle tristesse, un homme formidable nous a quitté une fierté de l’avoir connue, il a fait beaucoup de choses pour le football comorien. Pour moi c’était un visionnaire, je retiendrai beaucoup de choses positives, j’ai vécu des grands moments avec lui. Quand on parle de Monsieur Tourqui, si on est arrivé à ce niveau-là, c’est une partie grâce à lui le football. Il a fait tellement de choses au football comorien que la liste est longue entre la construction de l’académie, les Stade il était respecté auprès de la CAF et de la Fifa. Il ne faut pas oublier que les Comores un archipel. Et si football comorien brille sur le continent africain, Tourqui est responsable de cette architecture. »
Il ajoute: « le souvenir que je garde, c’est tout d’abord un homme généreux, respectueux, il avait beaucoup d’humour, il aimait rigoler, c’était un grand monsieur chaleureux appréciable envers tout le monde. Je ne pourrai jamais l’oublier. Je suis triste de sa disparition. Paix à son âme. La première fois que je l’ai rencontré, c’était chez lui à Amiens. Un homme de caractères qui savait te parler, il a fait partie de ma construction. Je le remercie de m’avoir fait confiance. Je ne peux pas oublier ce qu’il m’a permis de revenir à mon pays et de contribuer au développement du football comorien. Je garde que des bons souvenirs de lui. Le slogan que Monsieur le président, nous avons inculqué quand j’ai pris la Sélection, qui restera en mémoire, c’est ce slogan historique des Cœlacanthes. « On va de l’avant. »
Dans une lettre adressée au président de la FFC, Saïd Ali Saïd Athouman, l’Association des Supporters de Football Africain (AFSA) par la main de son président, Salomon Yap Nyinyiajono a mis en avant le sens de leadership de l’ancien président. « M. Tourqui était un pilier du football comorien et une figure respectée dans la communauté du football africain. Son leadership, sa vision et son engagement indéfectible envers la croissance du sport ont laissé un héritage qui continuera d’inspirer des générations ; Son décès est une perte profonde, non seulement pour les Comores, mais pour nous tous qui croyons au pouvoir du football d’élever les communautés. »
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