Africa-Press – Comores. Un responsable d’Int’Air Iles nous a confié que la compagnie de droit comorien est sur le point de se séparer de son Cessna C-208B à cause d’une « mauvaise publicité » des avions monomoteurs à la suite du crash d’un avion d’AB Aviation le 26 février à Mohéli.
C’est une séparation « douloureuse » mais nécessaire pour la survie de la compagnie. La compagnie aérienne Int’Air Iles, basée sur le transport domestique se sépare de son Cessna Caravan, et pour cause. Depuis la publication mi-avril d’une décision de l’aviation civile interdisant aux avions monomoteurs d’effectuer des vols commerciaux avec passagers en Union des Comores, la compagnie Int’Air Iles qui exploitait alors un avion de même modèle et dont elle est propriétaire, a vu sa clientèle fondre comme neige au soleil qu’elle a été contrainte de cesser ses activités commerciales, le temps d’acquérir un nouvel appareil.
Bien qu’ayant bénéficié d’une dérogation spéciale, l’appareil suscitait la méfiance des passagers depuis la décision de l’Anacm dans la foulée du crash à Mohéli d’un autre monomoteur exploité par AB Aviation. Dans un article paru dans nos colonnes le 13 avril, le patron d’Int’Air Iles n’avait pas manqué de charger l’Anacm qui aurait décidé de cette mesure de manière « unilatérale », « sans avoir entendu ceux qui ont une parfaite connaissance du Cessna Caravan ». C’est peu dire que Seffoudine Inzoudine, puisqu’il s’agit de lui, s’était employé à convaincre l’opinion sur la sureté de son aéronef. Un coup d’épée dans l’eau puisque la psychose favorisée par la mauvaise publicité diffusée par l’Anacm, a eu raison de la raison elle-même.
C’est avec le cœur serré que le Cessna s’apprête à faire ses adieux au ciel comorien après 8 ans de bons et loyaux services pour aller déployer ses ailes en Europe, où les plus chanceux des globe-trotters qui l’ont côtoyé pourraient la croiser un de ces quatre.
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