Africa-Press – Comores. L’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (ANAMEV) a lancé le 20 août dernier une mission d’assistance technique visant à doter le pays d’un laboratoire de contrôle qualité des médicaments, conforme aux standards internationaux. Une initiative qui selon la directrice « contribuera à jeter les bases solides d’un laboratoire performant, crédible et durable ».
« C’est avec un immense plaisir et un profond sentiment de responsabilité que je vous souhaite la bienvenue aujourd’hui au sein de l’ANAMEV à l’occasion du lancement officiel de cette mission d’assistance technique », a déclaré sa directrice, Dr Fatma Rashid, lors de son allocution d’ouverture. Elle a souligné que cette étape marque « une volonté commune de renforcer les capacités de notre laboratoire de contrôle qualité des médicaments et de l’aligner aux normes et standards internationaux ». Cette mission, soutenue financièrement par le projet vaccin, est menée en partenariat avec le Centre humanitaire des métiers de la pharmacie (CHMP), déjà actif dans l’appui au secteur pharmaceutique comorien. Elle bénéficie également de l’accompagnement du laboratoire français Gimopharm.
Pour François Lescure, directeur général de Gimopharm et expert du CHMP, l’objectif est d’aider l’ANAMEV « à construire, valider et qualifier son laboratoire de contrôle qualité. À la fin du projet, le 25 décembre, nous voulons que ce laboratoire soit pleinement opérationnel pour vérifier la qualité des médicaments selon les dernières techniques et normes internationales. » Au-delà du transfert de compétences, la mission s’inscrit dans la vision plus large de modernisation du système de santé portée par le gouvernement. Tasnim Ahmed Abdallah, responsable assurance qualité à l’ANAMEV, a rappelé que ce projet s’intègre dans le Plan Comores Émergent (PCE). « Il y a eu la construction du CHU, puis la mise en place de l’AMG. Désormais, on se concentre sur les médicaments pour renforcer leur qualité et protéger la population. » L’ambition est d’atteindre une véritable indépendance dans le contrôle des produits pharmaceutiques. « Une fois le laboratoire opérationnel, nous voulons être capables de dire si un médicament peut être mis sur le marché ou non. C’est une étape essentielle pour garantir la sécurité et l’efficacité des traitements destinés à nos populations », a insisté Tasmine Ahmed Abdallah.
La mission, qui a débuté début août, se poursuivra jusqu’à la fin de l’année. Elle doit permettre d’installer des équipements modernes, de former le personnel et de mettre en place des procédures conformes aux standards internationaux. Pour la directrice de l’ANAMEV, cette initiative « contribuera à jeter les bases solides d’un laboratoire performant, crédible et durable ». Un engagement qui, selon elle, s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris pour renforcer le système de santé et assurer aux citoyens des médicaments sûrs et efficaces.
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