Africa-Press – Comores. Après ses tournées à La Réunion, Maurice puis à Mayotte, Hadidja Salim Abdourazak est revenue à Moroni. La Gazette des Comores a eu un entretien avec cette experte en transformation agroalimentaire pour parler des objectifs et des fruits de ses voyages dans la région. Opportunité pour elle de nous parler de son association (Association développons-nous) et saluer les formations et rencontres axées sur le renforcement des coopérations en matière sécurité alimentaire et développement d’une agriculture durable.
C’était des formations et des rencontres avec des professionnels de l’agriculture pour renforcer les activités de l’association ADN (Association développons-nous) créée en 2022. Cette association se mobilise pour développer la nutrition et la sécurité alimentaire dans le pays. Depuis 2022, l’ADN a entrepris des projets pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Lors d’un entretien avec La Gazette, la présidente de l’association Hadidja Salim a expliqué ses voyages comme un moyen d’établir des liens dans le secteur agricole. « Maurice va nous appuyer en octobre prochain par une formation sur la nutrition. La Réunion se prépare à collaborer sur la mise en œuvre d’un grand projet agricole qui va mobiliser beaucoup d’employés au niveau local pour la récolte. À Mayotte, c’étaient des échanges avec des entrepreneurs et des associations qui veulent favoriser des échanges commerciaux entre nous. D’ailleurs ils souhaitent ouvrir une ferme pour assurer la production agricole et des échanges. Ils sont prêts à la collaboration » nous a-t-elle confié. C’est dans ce contexte que la responsable de l’ADN a salué ses rencontres à Mayotte comme étant une volonté de construire ensemble un avenir agricole plus résilient.
Actrice dans le secteur agricole depuis 2022, Hadidja Salim Abdourazak a constaté des failles sur les plantes locales provoquant des problèmes de matière première au niveau du pays. Cette défaillance a poussé l’experte à envisager la structuration des filières. Cette idée de structurer les filières a motivé l’ADN. « Nous avons organisé des tournées dans les régions et nous avons rencontré les agriculteurs locaux. A travers ces déplacements nous avons remarqué que la plupart de cocotiers ont été déracinés par Kenneth et l’espèce restant est trop vétuste, vieille de plus de 60 ans. De retour au Togo, j’ai planté 8 cocotiers d’espèces différentes qui vont donner bientôt des fruits. Le travail consiste à pérenniser la graine ». Dans cette politique de garantir le développement durable des plantes locaux, Hadidja a parlé d’un accompagnement mauricien en faveur du développement des litchis, des mangues et d’autres fruits qui peinent à éclore même dans les saisons appropriées.
Pour rappel, ADN est une association mettant en avant le développement de la femme aux Comores et en Afrique. Elle œuvre principalement dans la santé, la nutrition, le secteur entrepreneurial agricole et dans l’agroalimentaire. Elle compte aujourd’hui près de 1000 membres. Elle a vulgarisé les métiers agricoles dans les 28 communes de Ngazidja, établissant un diagnostic du secteur agricole et renforçant le réseautage entre les acteurs.
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