
Africa-Press – Comores. Le ministère de la Santé a officiellement lancé ce samedi 5 avril à Mwali, les unités de gestion des urgences sanitaires dans les districts. Ce dispositif vise à renforcer la réactivité face aux crises sanitaires à l’échelle communautaire. Une étape majeure vers un système de santé plus résilient.
C’est à l’occasion d’une cérémonie solennelle tenue samedi dernier à la salle multifonctionnelle de Fomboni en présence des autorités sanitaires, des autorités politiques insulaires ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers, que le ministère de la Santé a lancé les unités de gestion des urgences sanitaires (UGUS) dans les districts sanitaires. Un dispositif présenté comme « une réponse concrète aux crises de santé publique », qu’il s’agisse d’épidémies, de catastrophes naturelles ou d’événements imprévus. Ces nouvelles unités sont conçues pour renforcer la capacité d’intervention rapide et efficace au niveau local. Dotées d’équipes spécialisées et de ressources adaptées, elles auront pour mission de coordonner les interventions d’urgence, gérer les flux de patients et mettre en œuvre des stratégies de prévention et de contrôle des maladies en temps réel.
« Chaque minute compte face à une urgence sanitaire », a rappelé le Directeur général de la santé (DGS) dans son discours. C’est pourquoi un numéro vert (le 115), est désormais disponible dans chaque Centre de Santé de District, facilitant l’alerte et la prise en charge immédiate des cas signalés. Le projet s’inscrit dans une logique de décentralisation de la réponse sanitaire, avec des unités de terrain mieux préparées, plus proches des communautés, et capables d’agir sans délai. Il repose également sur le renforcement des capacités du personnel, la mise à disposition d’ambulances et l’implication active des acteurs locaux.
Le ministère a salué l’engagement des professionnels de santé et des partenaires du secteur, notamment la Banque mondiale à travers le projet COMPASS, pour leur soutien dans la mise en œuvre de ce programme. « Ce lancement marque un jalon essentiel dans la construction d’un système de santé résilient », a souligné le DGS. Il a toutefois insisté sur la nécessité d’une mise à jour constante de ces unités et d’un retour d’expérience régulier pour garantir leur efficacité face à l’évolution des risques. Ce programme, né de plusieurs mois de collaboration, reflète une volonté forte des autorités de faire de la santé une priorité nationale. Une étape que les acteurs espèrent durable pour garantir un accès équitable à des soins d’urgence, partout dans le pays.
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