Africa-Press – Comores. Une note de service signée par le secrétaire général adjoint du ministère de l’éducation nationale, suspend certaines leçons de sciences naturelles dans les d’établissements scolaires publics et privés. Cette initiative fait suite au lever de bouclier des oulémas qui fustigeaient des images choquantes contenues dans des manuels scolaires.
Au final, les oulémas ont eu gain de cause. Le ministre de l’éducation nationale a tenu sa promesse faite auprès d’une délégation d’ulémas le 27 septembre dernier. Une note de service du secrétariat général de ce ministère portant suspension de certaines leçons de sciences naturelles dans les établissements publics et privés vient d’être sortie vendredi dernier. Elle suspend certaines leçons des classes de CM1 et CM2. « Après plusieurs échanges avec les représentants des Ulémas et ceux de la société civile, le ministère de l’éducation nationale a décidé de suspendre certaines leçons des deux manuels officiels de sciences naturelles et environnementales de CM1 et CM2, édités par le ministre de l’éducation nationale de l’Union des Comores (2016), en attendant les conclusions des assises nationales pour la transformation de l’éducation qui seront tenues fin novembre de cette année », peut-on on lire dans l’article 1er.
La note signée le 6 octobre s’adresse directement aux encadreurs pédagogiques, au personnel administratif du MEN, aux chefs d’établissements publics et privés, aux enseignants, aux responsables préfectoraux et municipaux et enfin aux parents et élèves. Pour la classe de CM1, c’est la leçon numéro 20 « de l’enfance à l’adolescence » pages 60 et 61 qui est concernée. Pour la classe de CM2, c’est la leçon numéro 6 sur « les infections sexuellement transmissibles » page 28 et 29, la leçon numéro 7 sur « les organes génitaux » page 30, 31 et 32; la leçon numéro 9 sur « la fécondation » page 36 et 37 et enfin la leçon numéro 11 sur « le SIDA/VIH » page 44 et 45.
Interrogé sur cette question, l’intersyndicale des agents de l’éducation s’aligne sur la position des Ulémas. « Dans u premier temps, nous ne savions pas le contenu de ces leçons. Mais quand, on a vu le contenu et les photos, on s’est dit qu’on ne peut pas accepter que des enfants de 8 à 9 ans apprennent ce genre de choses », avance Moussa Mfoungouliye, le secrétaire général de l’intersyndicale. Et d’ajouter : « A notre époque, ces leçons, on les apprenait en classe de 4e et 3e mais pas à des gamins de CM1 ».
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