Africa-Press – Comores. Dans le cadre de l’élaboration du plan de gestion et sécurité de l’eau pour les réseaux d’eau potable à Mohéli, le premier rapport a été présenté lors d’un atelier vendredi dernier à l’hôtel auberge Les About. C’est un projet financé par le Fonds vert pour le climat.
Dans le cadre du renforcement de la résilience climatique, de l’approvisionnement en eau potable (AEP) et d’irrigation de 15 des zones les plus exposées à des risques liés au changement climatique en Union des Comores, une mission du bureau d’étude tunisien se trouvait à Mohéli la semaine dernière pour la restitution du premier rapport. Ceci a fait l’objet d’un atelier de deux jours qui a eu lieu du vendredi 30 septembre au samedi 01 octobre à l’auberge Les About. Il a regroupé les représentants des différentes institutions étatiques qui travaillent dans le secteur environnemental et annexe. C’est un projet financé par le Fonds Vert pour le climat à travers le PNUD.
« Ce projet est conçu pour remédier la vulnérabilité de l’AEP du pays, lié aux phénomènes climatiques extrêmes, en raison de la fragilité de ses ressources en eau et à l’isolement des îles » explique Chahalane Mohamed, le directeur de cabinet du Gouverneur Mohamed Said Fazul. C’est un projet national qui sera exécuté dans l’ensemble des îles. À Mohéli, ce projet intervient dans les zones 14 et 15, c’est-à-dire de la ville de Djoiezi jusqu’à Fomboni et de Mbatsé jusqu’à Hoani. « Le choix de ces zones n’est pas un hasard car c’est ces zones auront beaucoup de problèmes d’eau d’ici 2040 » précise Chahalane Mohamed. Des bassins de stockage d’eau sont également prévus pour être construits à Djoiezi, deux autres à Fomboni et un autre à Hoani.
Lors de cet atelier, les bonnes pratiques de gestion du système d’exploitation des réseaux d’eau potable, des pratiques de protection des sources d’eau, mais aussi les pratiques de gestion de l’eau en cas de pénurie étaient également au menu des discussions. Les responsables du bureau d’étude tunisien ont insisté sur l’importance de ce projet. « Nous avons commencé nos études il y a un an. Il ne s’agit pas ici de mettre tout simplement de l’eau mais de savoir comment le gérer et le répartir pour le bien être de tous » disent-ils lors de leurs interventions. Plusieurs problèmes à résoudre sont dégagés pour une meilleure gestion de l’eau. Il s’agit en effet d’améliorer l’entretien des infrastructures d’AEP, aider à rompre ce cercle de recouvrement des factures de la société SONEDE, mais aussi de réfléchir parallèlement à une politique de tarification aux volumes consommés en tenant compte des équilibres financiers de la SONEDE et des comités d’usagers, mais également de la qualité du service et enfin aider à l’implantation d’une vraie politique de décentralisation.
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