Africa-Press – Comores. La situation des enseignants contractuels de l’université des Comores ne s’améliore pas. Après deux jours de réflexion et concertation, ils refusent de signer les contrats de 10 mois proposés par les autorités pour continuer à enseigner à l’université.
Cela fait des années que les enseignants contractuels de l’université des Comores réclament leur intégration officielle par titularisation. Après plusieurs rencontres avec les autorités de l’éducation nationale, le secrétaire général Dr Mohamed Ismail a rassuré à ses collègues que le gouvernement a enfin donné le feu vert pour leur intégration après concertation avec l’administration centrale de l’UDC. Toutefois il n’appartient qu’aux administrateurs de chaque site de procéder à l’intégration effective des contractuels qui exercent. Mais la situation n’a pas évolué. « Il semblerait que les responsables des sites de l’UDC ne l’entendent pas de cette oreille. Les conditions d’intégration sont loin de ce qui a été convenu avec le ministre », regrette-t-il. Et de poursuivre avec amertume que « les conditions qui sont retenues par les responsables des sites ne correspondent pas aux attentes des enseignants. Il semblerait qu’ils ont décidé de faire des contrats de 12 mois pour ceux qui ont fait plus de 5 ans, ceux qui ont moins de 5 ans auraient un autre contrat. Dans ces contrats, ils ont exclus les vacataires qui sont fonctionnaires or ils se trouvent que plusieurs enseignants docteurs sont dans ce cas là ».
Lors d’une rencontre organisée le 15 novembre dernier par les contractuels, Ahmed Ali Abdou, un des contractuels a montré que même le contrat de 12 mois promis n’est pas respecté. « Ils nous ont fait des contrats de 10 mois. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Toutefois une décision n’est pas encore prise. On va encore se revoir et on verra ce qui sera décidé », dit-il. Dans ce contexte, les enseignants ont sensibilisé leurs collègues détenteurs d’un diplôme de Master pour revendiquer leur droit à un CDI. « Si nous n’obtenons pas de CDI d’ici 2 mois, nous serons obligés de prendre une décision. Car on ne peut pas attendre 5 ans pour intégrer un enseignant qui occupe déjà le poste », avance-t-il.
Les enseignants ne comprennent pas l’hésitation de l’administration. Les contractuels ont saisi l’occasion de rappeler que des cas exceptionnels qui se sont déjà présentés à chaque fois que l’université a traversé une période transitoire. « C’est l’état qui a décidé en dernier recours comme par exemple, l’intégration d’enseignants et autres fonctionnaires par arrêté ministériel juste après la création de l’Université des Comores. L’intégration des enseignants du site de Patsy a été aussi effectuée par arrêté ministériel et en dernier exemple, l’intégration des enseignants du centre universitaire de Mohéli », rappelle-t-il.
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