Les enseignants de l’université ont effectué une rentrée conditionnelle

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Les enseignants de l'université ont effectué une rentrée conditionnelle
Les enseignants de l'université ont effectué une rentrée conditionnelle

Africa-Press – Comores. Comme prévu, la rentrée universitaire de l’année académique 2022-2023 a eu lieu le 10 octobre dernier. Toutefois, il s’agit d’une rentrée soumise à une condition, l’adoption d’une nouvelle loi statutaire permettant à l’université de remplacer les administrateurs provisoires par des administrateurs élus. Le secrétaire général du SNEUC (Syndicat des enseignants de l’université) Abdou Saïd Mouignidaho rappelle qu’ils attendent jusqu’au 15 octobre prochain pour voir l’évolution des procédures et les agissements du gouvernement.

Les étudiants ont repris le chemin des amphithéâtres le lundi 10 octobre. Dans les différents sites, ils se sont présentés massivement ainsi que les enseignants. Joint au téléphone, Abdou Saïd Mouignidaho, le secrétaire général du Sneuc a rassuré que la rentrée s’est faite en attendant le 15 octobre prochain. « Nous venons de commencer l’année universitaire. Toutefois, nous n’enterrons pas nos revendications mais on attend jusqu’à mi-octobre pour voir la volonté du gouvernement », dit-il. Pour rappel, les enseignants de l’université ont prévenu depuis le mois dernier qu’ils ont des revendications notamment la valorisation de leurs salaires mais aussi l’élection du président de l’université. Le syndicat regrette en effet que depuis 2014 jusqu’alors, l’université n’est dirigée que par des administrateurs provisoires nommés par décret. Une situation qui ne favorise pas le bon fonctionnement de l’université. C’est dans le souci de restructurer les activités de l’université que le syndicat des enseignants s’en tient à la révision de la loi statutaire ou l’adoption d’une nouvelle loi.

Pour rappel, lors d’une assemblée générale des enseignants tenue le 24 septembre dernier, dans le but de prendre une décision concernant leurs doléances présentées au gouvernement pour cette année académique 2022-2023, il a été décidé qu’ils vont effectuer la rentrée en attendant la promesse du gouvernement de faire adopter une nouvelle loi. « En tout cas, le dossier est en cours. Le texte doit passer à l’interministériel puis être présenté en conseil des ministres. Après quoi il sera soumis aux parlementaires lors de cette session d’Octobre pour adoption », explique le dirigeant syndical. Si jamais le gouvernement ne tient pas sa promesse, les enseignants se réuniront de nouveau en assemblée extraordinaire pour prendre une décision. Une décision qui risque de compromettre l’année universitaire en cours si le gouvernement fait faux bond.

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