Africa-Press – Comores. Les 11 et 12 août, l’hôtel Fardele de Fomboni a accueilli une réunion de formation dédiée à la mise à jour du plan de contingence insulaire de Mohéli. Cette initiative, appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a rassemblé cette fois-ci des représentants du gouvernement, des services de santé, du Croissant-Rouge, ainsi que de la sécurité civile. L’objectif est de renforcer la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles et sanitaires à l’échelle locale, tout en harmonisant le dispositif avec le plan national de contingence.
Les participants ont travaillé à l’analyse du contexte, à l’évaluation des risques et à l’identification des vulnérabilités physiques, sociales, économiques et environnementales. L’atelier a également permis de recenser les capacités de réponse déjà en place, en y intégrant les ressources des communautés susceptibles d’être touchées. Pour Madi Yssoufa, directeur régional de la Direction générale de la sécurité civile (DGSC), la position géographique et la nature géologique des Comores rendent l’archipel particulièrement exposé à divers aléas: cyclones tropicaux, inondations, glissements de terrain, éruptions volcaniques, épidémies ou vents violents. « Notre pays a réalisé des avancées significatives dans la réduction des risques, mais l’efficacité repose aussi sur des mécanismes opérationnels décentralisés capables de répondre rapidement aux situations d’urgence locales », a-t-il souligné.
De son côté, Mahamoud Msaïdié, expert national en gestion des catastrophes à la DGSC, a insisté sur la nécessité de prendre en compte les spécificités de Mohéli: « Nous voulons bâtir un État résilient face aux chocs, en intégrant pleinement les dimensions du changement climatique. Ce plan insulaire doit permettre aux autorités mohéliennes de mieux faire face aux aléas susceptibles de frapper l’île. »
Interrogé sur le rôle de la population, M. Msaïdié a rappelé que la prévention et la gestion des catastrophes relèvent d’une responsabilité collective: « Ce n’est pas seulement l’affaire des autorités, mais aussi des acteurs locaux et des citoyens. Chacun doit connaître les mécanismes de protection et savoir comment agir pour se sauver soi-même et protéger son voisinage. »
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