Africa-Press – Comores. Les Comores ont célébré, dans la nuit du jeudi 29 Dhoul-Hijja au vendredi 1er Mouharam, le nouvel an musulman 1447, à la place de l’indépendance. Cette cérémonie de recueillement, a rassemblé des centaines de fidèles, responsables politiques, chefs religieux et notables venus des quatre îles. En présence du président Azali Assoumani, les prières ont alterné avec les discours appelant à la paix, à l’unité et à la solidarité. Une commémoration qui relie les Comores au monde musulman tout en rappelant les défis contemporains à relever.
Dans une ambiance solennelle, de nombreux Comoriens ont pris part, jeudi soir, à la célébration officielle du Nouvel An musulman 1447 à la place de l’Indépendance de Moroni. Organisée par le gouvernement, l’évènement a réuni des participants de tous horizons: religieux, autorités politiques, notables et citoyens ordinaires, dans le but de commémorer l’Hégire du Prophète Muhammad (PSL), ce grand voyage spirituel de La Mecque vers Médine. La présence du chef de l’État, Azali Assoumani, des trois gouverneurs insulaires et de nombreux dignitaires lui a conféré un caractère officiel et symbolique. « L’Hégire n’est pas qu’un voyage, c’est une renaissance, une transformation de l’âme et de la société », déclare Fundi Ali Hadji, dans son discours, revenant sur les enseignements universels de ce tournant majeur de l’histoire islamique.
Les lectures coraniques, notamment la sourate Yassine, ont précédé la traditionnelle prière collective. L’un des moments forts fut sans doute l’allocution du président Azali. « Le Nouvel An musulman n’est pas une simple transition calendaire. Il est un rappel profond du voyage du Prophète. Ce voyage fut un acte de foi, de résistance et de renouveau », déclare le président, appelant les Comoriens à « un sursaut collectif de responsabilité et de patriotisme ». Pour lui, cette nouvelle année est l’occasion de se recentrer sur les valeurs de l’islam, d’agir pour la justice et de soutenir les plus vulnérables. Il a souligné la gravité des conflits qui secouent actuellement le monde musulman. « Nos pensées vont à Gaza et à toutes les zones de guerre où des innocents continuent de tomber. L’Union des Comores se tient du côté de ceux qui défendent la dignité humaine et la paix », insiste-t-il.
Azali a également profité de cette tribune pour interpeller les muftis, les oulémas et les autorités coutumières: « L’identité comorienne est en jeu. Il nous faut la préserver ensemble.» Un appel solennel à resserrer les liens entre tous les acteurs de la société pour faire face aux défis, notamment l’éducation des jeunes, la lutte contre les dérives sociales et la protection de l’environnement. La cérémonie a été ponctuée par des chants religieux, des invocations collectives et une ambiance de piété partagée entre toutes les générations.
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