Africa-Press – Comores. Suite au premier cas confirmé d’infection par le virus de la variole du singe à Mayotte, une réunion a eu lieu hier dimanche pour réfléchir sur la situation. Le pays va d’abord commencer par le renforcement de la sécurité au niveau des postes frontières.
Sous le leadership du directeur général de la santé, une réunion d’urgence a eu lieu ce dimanche 28 août pour réfléchir sur la déclaration du premier cas confirmé d’infection par le virus de la variole de singe à Mayotte. Cette dernière a vu la participation des techniciens du ministère de la santé mais aussi de l’Organisation Mondiale de la Santé. « Depuis quelques temps, le pays se préparait sur la situation. On a déjà fait la préparation et tout est presque prêt », avance le Dr Saindou Ben Ali, le directeur général de la santé.
Lors de cette réunion, le ministère de la santé à travers le DGS veut sensibiliser la population sur le Monkeypox mais aussi renforcer la sécurité au niveau des postes frontières. Le Dr Saindou annonce aussi qu’ils sont en contact permanent avec les autorités sanitaires de Mayotte. « Aujourd’hui, nous avons la disponibilité d’un technicien sur place qui est en mesure de faire des prélèvements le cas échéant », poursuit-il, tout en annonçant l’activation des trois sites de prise en charge lors de la Covid-19 dans les trois îles (l’hôpital de Samba pour Ngazidja, l’hôpital de Bambao Mtsanga à Anjouan et le CHRI Fomboni). Et d’ajouter que : « Le Monkeypox tue mais pas comme la Covid-19. Des décès infimes. Et l’OMS a déjà commandé les réactifs et on a la possibilité d’utiliser les PCR déjà en place ».
Rappelons que l’OMS a déclenché le 23 juillet dernier le plus haut niveau d’alerte, l’Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne. Les symptômes sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît comme une macule, papules puis pustules. La période d’incubation est de 5 à 21 jours. Elle se contamine par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, y compris lors de rapports sexuels ainsi que par les gouttelettes respiratoires (salive, éternuements, postillons…), ou au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…).
La maladie guérit entre 2 à 4 semaines et s’achève par la chute des croutes cutanées. Et comme toute maladie, il y a une complication possible dès les lésions cutanées peuvent se surinfecter ou fusionner jusqu’à ce que de grands lambeaux de peau se détachent, une atteinte de la cornée des yeux, pouvant être responsables de séquelles de la vision, des complications digestives, ORL, des complications neurologiques avec méningo-encéphalite, la survenue d’une atteinte pulmonaire se traduisant par une pneumopathie. Ces formes nécessitent une hospitalisation.
Andjouza Abouheir
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