Un réseau de santé mentale en gestation dans le pays

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Un réseau de santé mentale en gestation dans le pays
Un réseau de santé mentale en gestation dans le pays

Africa-Press – Comores. Du 21 au 25 novembre ont lieu des activités de sensibilisation des soignants des districts à la santé mentale. Le but est de créer un réseau de santé mentale sur le territoire national en impliquant le maximum de soignants et en identifiant un binôme de référents (un médecin et un professionnel paramédical) dans chaque district sanitaire qui seront formés lors d’une prochaine mission.

L’évènement est appuyé par Expertise France qui met en œuvre le projet de renforcement de la coopération régionale en santé en Union des Comores (projet Coreg) financé par l’AFD. Pour Expertise France, cette action s’inscrit dans un partenariat avec le centre Hospitalier université de La Réunion et l’Agence régionale de santé de Mayotte. Dans cette première étape, le but est de créer un réseau de santé mentale dans le pays en impliquant le maximum de soignants à la santé mentale et en identifiant un binôme de référents (un médecin et un professionnel paramédical) dans chaque district sanitaire qui seront formés lors d’une prochaine mission.

Trois formateurs sont déjà mobilisés pour cette sensibilisation pour rencontrer les professionnels des districts. C’est dans le district de Mitsamiouli au nord de Ngazidja qu’a eu lieu la première activité, dont une quinzaine d’agents ont été formés. « La réunion d’aujourd’hui et d’autres réunions du même type cette semaine dans différents districts de Ngazidja, a pour objectif de sensibiliser les soignants des structures sanitaires, les postes de soin, les postes de santé, et des centres de santé de districts à la problématique de la maladie mentale. Les Comores ne sont pas épargnées par cette maladie. D’ailleurs, c’est le même problème partout dans le monde », avance le docteur Frédéric Mauvisseau, l’un des formateurs.

Toutefois, une particularité attire les yeux sur les Comores. « Pour 800 000 habitants, il n’y a qu’un seul psychiatre, le docteur Mistoihi qui exerce à Moroni. Et des équipes de santé mentale qui sont vraiment embryonnaires à Ngazidja, à Anjouan et inexistante à Mohéli. Donc, l’idée est d’impliquer des soignants, des médecins, des chirurgiens et des psychiatriques qui sont à proximité de la population dans ces différentes structures sanitaires sur une base de volontariat et de les former à l’utilisation d’un outil créée par l’OMS (MHGA) mentale hals gap », poursuit-il.

Selon lui, cet outil est prévu pour aider les soignants non spécialistes en santé mentale à prendre en charge des personnes présentant des troubles mentaux. « Par district, nous souhaitons avoir un binôme, un médecin et un paramédical, pour qu’on puisse dans un deuxième temps former ces binômes référents à l’utilisation de cet outil. Ces derniers pourront donc avoir un minimum d’approche diagnostique et thérapeutique envers les personnes qui présentent des troubles mentaux », indique-t-il.

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