Africa-Press – Comores. Des acteurs de l’éducation nationale dont des agents de l’université des Comores, des encadreurs pédagogiques et responsables du projet Bundo la Malezi ont débuté hier 23 août un atelier visant à réunir les instituts de formations pédagogiques (IFERE) afin de permettre aux enseignants comoriens du primaire de bénéficier en même temps les mêmes formations pédagogiques. L’atelier doit aboutir à des formations des enseignants du secondaire.
L’ambition des autorités de réformer l’éducation nationale continue d’animer leur action. Le projet Bundo la Malezi visant à renforcer le niveau de l’éducation dans le pays suit son cours. Hier comme aujourd’hui, des acteurs de l’éducation se rencontrent dans le but de réfléchir sur l’unification des IFERE. Sur cette vision, le directeur de l’enseignement pédagogique Ali Mohamed Ali montre que ce programme vient remédier certains problèmes existants depuis la création des IFERE. « Ce sont des centres qui appuient des enseignants en formation pédagogiques. Sauf que le niveau des formations pose problème parce que les enseignants au niveau de Ngazidja sont souvent en avance grâce à plusieurs formations par rapport aux autres îles. D’où l’idée d’unir les IFERE pour permettre à tous les enseignants de bénéficier des mêmes formations au même moment », explique-t-il. Et de rajouter que : « notre objectif au cours de cet atelier et de revoir avec les experts ici présents les paramètres pouvant nous permettre d’atteindre notre dessein. Ce n’est pas facile d’aboutir à un tel processus. Car jusqu’à lors nous sommes dans une phase des propositions. Donc c’est l’Etat qui va décider à la fin de nos études sur quelle île et lieu les enseignants comoriens peuvent se retrouver pour les formations ».
Depuis longtemps, les formations pédagogiques dont bénéficiaient les enseignants étaient du niveau de primaire. C’est de ce côté aussi que le directeur de l’enseignement supérieur a précisé que le gouvernement veut introduire des formations pédagogiques basées sur le niveau secondaire. Surtout que les enseignants du secondaire se font déjà vieux si bien qu’il faut penser à la relève. Dans cette lignée de réforme, le ministère de l’éducation nationale prévoit d’éliminer les années à venir le CP2. « Selon des études faites concernant le primaire, on juge nécessaire de garder une seule année pour les cours préparatoires (CP). Lorsque l’élève quittera le CP1, il passera directement au CE1 », dit-il, tout en précisant que « tout est déjà organisé et décidé pour cela. Sauf que j’ignore si cette stratégie sera mise en œuvre dès la rentrée prochaine. En tout cas, pour les préscolaires, la petite section est aussi éliminée. Tout doit commencer en moyenne et grande section ». L’avantage de cette réforme, les élèves peuvent gagner rapidement des années scolaires mais ce dont les autorités réfléchissent en occurrence surtout est la qualité de dispenser l’enseignement dans le primaire pour que l’élève s’en sorte mieux dans les études.
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