Fespam 2025 Clotaire Kimbolo Mémoire Vivante Engagée

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Fespam 2025 Clotaire Kimbolo Mémoire Vivante Engagée
Fespam 2025 Clotaire Kimbolo Mémoire Vivante Engagée

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le Palais des congrès de Brazzaville a vibré, le lundi 21 juillet 2025, au rythme de la 12e édition du Festival panafricain de musique (Fespam). Sur scène, Clotaire Kimbolo, figure emblématique de la musique congolaise et fidèle parmi les fidèles du Fespam, a livré une prestation empreinte de mémoire, de passion et d’engagement.

Présent depuis la toute première édition du Fespam, cet artiste hors pair incarne à lui seul un pan de l’histoire musicale du Congo. « Je suis au Fespam depuis la 1re édition. C’est un grand plaisir et un honneur pour moi de participer à cette 12e édition », a déclaré Clotaire Kimbolo, visiblement ému à l’issue de sa performance. Pour lui, le Fespam est bien plus qu’un simple événement culturel: il s’agit d’une véritable mission de valorisation et de rayonnement des cultures africaines.

Fort d’une carrière jalonnée de tournées à l’international, Kimbolo évoque avec fierté les hommages rendus à son pays au fil de ses prestations. « J’ai participé à plusieurs festivals dans le monde entier et, à chaque fois que j’étais à l’étranger, on chantait l’hymne national de mon pays », a-t-il confié. Ces expériences ont renforcé en lui le sentiment de responsabilité envers les jeunes générations. « Le Fespam m’a permis d’acquérir une certaine expérience qui me permet aujourd’hui de mieux encadrer les générations. Il faut leur transmettre ce savoir et les valeurs culturelles liées à nos us et coutumes », a-t-il insisté.

Au-delà de ses propres compositions, Clotaire Kimbolo s’attelle à faire revivre les œuvres des artistes disparus. « Chez nous, souvent quand un artiste meurt, ses chansons disparaissent aussi. Je le fais pour continuer à faire vivre leurs œuvres », a-t-expliqué, animé par un profond désir de sauvegarder le patrimoine musical congolais.

L’authenticité en péril

Toutefois, le doyen s’inquiète des influences extérieures qui fragilisent l’identité musicale congolaise. « Il faut garder l’originalité de notre musique. La rumba est là, certes, mais elle subit trop d’influences. La modernité ne doit pas détruire nos racines », a-t-il alerté. Avec sagesse et détermination, Clotaire Kimbolo nous rappelle que la musique n’est pas seulement un art: elle est aussi un acte de mémoire, de transmission et de résistance culturelle.

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