Interview. Tristell Mouanda : « Je suis très ravi de briller sur la scène internationale »

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Interview. Tristell Mouanda : « Je suis très ravi de briller sur la scène internationale »
Interview. Tristell Mouanda : « Je suis très ravi de briller sur la scène internationale »

Africa-Press – Congo Brazzaville. Tristell Mouanda Moussoki est interprète en langue chinoise et poète congolais. Récipiendaire du Prix Africa culture, sa dixième récompense littéraire à l’international, il a bien voulu nous partager ses sentiments à chaud. Entretien.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.): A quel titre avez-vous reçu le prix littéraire Africa culture ?
Tristell Mouanda Moussoki (T.M.M.) : Il faut dire que le prix a été organisé par une maison d’édition en République démocratique du Congo qui publie les auteurs africains. A l’issue donc de cette compétition qui a réuni 118 candidats venus de plusieurs pays, j’ai été sacré deuxième lauréat du Prix Africa culture organisé par les éditions du Grand Lac. Je voudrai faire un petit rappel. En 2022, j’ai remporté trois prix internationaux de poésie dont le Prix spécial du jury Matiah-Eckhard de l’académie de l’Université Paul-Valéry, Montpellier 3, France; deuxième prix de la ville de Verquin : prix du meilleur, France et le tout dernier est le prix Africa culture qui fait l’objet de notre rencontre aujourd’hui.

L.D.B.C. : Quels sont vos sentiments à chaud ?
T.M.M. : Je suis très ravi de remporter en trois ans dix prix de poésie sur la scène internationale. Je me suis brûlé les mains avec des pays de taille en matière de poésie. C’est dire aussi que le Congo est une belle portion de poésie et son avenir est à compter avec la poésie, parce que ce genre littéraire participe à l’unité, au vivre-ensemble. La poésie est l’expression du cœur. J’écris pour réveiller des souvenirs lointains, pour soigner les blessures dont souffre l’humanité. En poésie, je suis comme un procureur de la République, c’est-à-dire que j’interpelle l’homme à habiter l’autre parce que sans l’autre notre vie n’a pas de sens. Je milite pour le retour du bon sens au quotidien d’Afrique. Le Congo doit compter sur l’éternité artistique de ses écrivains. C’est le plus beau domaine qu’il incarne au niveau international, parce que nous sommes respectés.

L.D.B.C. : Parlez-nous succinctement des critères de sélection de ce prix.
T.M.M. : C’est un prix qui est à sa deuxième édition et son but est de récompenser un auteur venu d’Afrique. La sélection se faisait en fonction du respect du règlement du prix et il fallait s’y soumettre pour être sélectionné. Le poème qui m’a valu d’être lauréat s’intitule “Elégie aux martyrs de Kivu”. Je rends hommage à tous les habitants de cette partie du monde meurtrie par des groupes rebelles M23. Que la poésie nous maintienne dans la lumière et la paix.

L.D.B.C.: Quels sont les ouvrages qui constituent votre bibliographie ?
T.M.M. : J’ai deux recueils de poèmes, «Tes larmes ô mon peuple » publié aux éditions Renaissance africaine, Paris, 2018 ; « Et quand nos rêves embrassent les ténèbres », Alliance Koongo, 2019, Congo-Brazzaville. En 2022, j’ai réédité ce recueil aux éditions Mikanda. Ce sont mes seules voix poétiques pour le moment.

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