Gouvernement Déterminé à Transformer les Provinces en Paix

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Gouvernement Déterminé à Transformer les Provinces en Paix
Gouvernement Déterminé à Transformer les Provinces en Paix

Africa-Press – Congo Kinshasa. La détermination du Gouvernement de la République démocratique du Congo à transformer les provinces du pays en espaces de paix durable a été réaffirmée lundi 3 novembre 2025, par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, lors du lancement des Conversations sur la gouvernance provinciale et locale pour la prévention de l’extrémisme violent.

« Ces Conversations, sous notre leadership, visent à replacer la gouvernance au cœur de la prévention, à transformer nos provinces fragilisées en espaces de résilience et de paix durable. Notre objectif n’est pas seulement de comprendre les causes de l’extrémisme violent, mais de construire ensemble des réponses, à la fois institutionnelles, communautaires et humaines », a dit Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur.

Pour ce membre du Gouvernement de la RDC, en effet, ces assises se tiennent dans un contexte marqué par la persistance de menaces sécuritaires multiples, depuis les violences extrémistes dans l’Est du pays, jusqu’aux conflits communautaires qui secouent les provinces de l’Ouest et au centre de la RDC.

De l’avis du vice-Premier ministre Shabani, ces violences, motivées par des intérêts économiques, identitaires ou religieux ont un dénominateur commun: rendre fragile la gouvernance et creuser un déficit de confiance entre gouvernants et gouvernés.

« L’extrémisme violent ne devrait jamais s’installer là ou l’État renforce son autorité, la justice et se rapproche de ses populations. Il prospère plutôt là où la gouvernance est affaiblie, là où les institutions sont absentes et laissent la place à la propagande et à la manipulation, là où les frustrations sociales et économiques se muent en colère puis en actes de violence », a-t-il précisé.

Le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a fait constater que les provinces de la partie orientale du pays connaissent depuis plus de trois (3) décennies, la présence de groupes armés et d’acteurs violents liés à des réseaux internationaux. Et à cela, a-t-il mentionné, « il faut maintenant ajouter les provinces du Mai-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kasaï et Kasaï Central qui vivent, à leur tour, des tensions communautaires qui, si rien n’est entrepris, pourraient constituer le terreau de nouvelles formes d’extrémisme violent ».

Il a révélé que Kinshasa aussi n’est pas épargné par de nouvelles formes de violences, où on assiste de plus en plus à la montée du banditisme urbain qui nécessite d’être maîtrisé.

« C’est pourquoi, en nous réunissant ici, nous affirmons une vision préventive et anticipative: apprendre des drames de l’Est pour éviter leur reproduction à l’Ouest », a-t-il martelé.

« L’ordre public et la sécurité des citoyens ne relèvent plus uniquement de la police et des services spécialisés. Ils se bâtissent aussi dans les écoles, les marchés, les chefferies, les administrations territoriales, ainsi que dans nos quartiers et villages — partout où le citoyen se sent écouté, respecté et protégé », a-t-il poursuivi.

Le vice-Premier ministre Shabani a, dans ce sens, lancé un appel solennel aux membres des institutions provinciales, aux partenaires techniques et financiers de la RDC, aux communautés ainsi qu’aux acteurs de la Société civile pour leur implication, à chaque niveau, à s’impliquer dans des solutions pour la paix dans les provinces.

« Aux gouverneurs de provinces ici présents: renforcez vos administrations, écoutez davantage vos populations, investissez dans la cohésion de nos communautés. Ministres provinciaux: soyez les architectes de la stabilité et du développement local. Partenaires techniques et financiers ainsi qu’acteurs du secteur privé: continuons à bâtir des solutions durables, contextualisées et congolaises. Aux acteurs de la Société civile et à nos communautés: développez la résilience et ne cédez ni à la peur ni à la haine. La sécurité est une affaire de tous et la paix se construit à plusieurs, ensemble avec toutes les composantes de nos sociétés », a-t-il recommandé.

Une volonté collective de renforcer la gouvernance

Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a, par ailleurs, fait savoir qu’en acceptant d’abriter cette rencontre de haut niveau, la capitale congolaise s’associe pleinement à la vision du Président Félix Tshisekedi, dont l’engagement pour la paix, la cohésion nationale et le développement équitable des provinces inspirent cette initiative.

« Ces assises, placées sous la conduite du Gouvernement de la République à travers le ministère de l’Intérieur, avec l’appui du Senarec et du Pnud, interviennent à point nommé. Elles traduisent la volonté collective de renforcer la gouvernance, de préserver l’unité nationale et de bâtir la résilience face aux menaces qui fragilisent notre vivre-ensemble », a-t-il souligné.

De son côté, M. Josepj Oji, représentant pays adjoint du Pnud a rappelé que pendant plus de deux décennies, la République démocratique du Congo traverse des cycles de violence et des conflits constructibles, assez dynamiques, complexes et persistants qui sont parfois exaspérés par des influences extérieures, qui s’appuient sur la fragilité interne, notamment des inégalités socio-économiques, l’exclusion, l’absence de perspectives pour les jeunes et d’érosion progressive derrière la confiance au sein des communautés.

« Donc, la prévention exige une compréhension fine des facteurs qui la nourrissent et de l’environnement dans lequel elle se développe. Agir en amont est un impératif. La prévention est toujours coûteuse humainement, socialement et financièrement », a-t-il expliqué.

Ces assises prévues du 03 au 06 novembre à Kinshasa, réunissent, pour la première fois dans un même espace de réflexion et d’action, les représentants des ministères sectoriels ciblés, les gouverneurs et ministres provinciaux de l’Intérieur et du Plan, les administrateurs de territoires ciblés, les structures spécialisées du Gouvernement central, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile, les universités et les organisations de jeunesse.

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