Africa-Press – Congo Kinshasa. « Le constat est malheureux. On est en train d’observer une certaine léthargie, nonchalance (dans la réforme de la loi sur l’organisation de la Commission électorale nationale indépendante et loi électorale). Nous craignions que ce soit une volonté politique à tirer les choses en longueur pour des dividendes politiques », déclare Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale congolaise (Cenco) et porte-parole des confessions religieuses à l’issue d’une réunion tenue à Kinshasa.
« C’est pour cela que les chefs des confessions religieuses lancent un appel aux députés nationaux à plus de responsabilité « .
Les responsables des communautés religieuses de la RDC poursuivent, de leur côté, leur quête du candidat idéal qui devra prendre la direction de la centrale électorale.
« On avait fait appel à candidatures dont la date finale était le 9 avril 2021 et au bout de cette échéance, chaque confession religieuse devrait se mettre au travail pour faire un premier tri des candidatures perçues jusqu’à maximum 3 candidats. C’est l’état de lieu de ce travail qui a été l’objet principal de la réunion », renseigne Abbé Donatien Nshole.
Seulement, les pères spirituels semblent être butés à l’absence des réformes devant précéder et guider le choix du futur animateur de l’administration des élections.
« C’est à la lumière de la loi portant organisation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qu’on va finaliser ce travail », précise le secrétaire général de le Cenco.
Dans un récent tweet, le député national Delly Sessanga alertait : « au rythme nonchalant où se déroule la session de mars 21, la réforme électorale de plus en plus compromise par manque de volonté politique ».
Pour lui, « sur les 34 jours restants, il devient illusoire de penser terminer la loi Ceni et procéder à sa mise en place. 2023 de plus en plus incertain ».