Rdc-Rwanda: Trois Dates Clés de L’Accord de Washington

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Rdc-Rwanda: Trois Dates Clés de L'Accord de Washington
Rdc-Rwanda: Trois Dates Clés de L'Accord de Washington

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda mentionne, dans le cadre de sa mise en œuvre, trois dates clés qui coïncident avec l’établissement d’autant de mécanismes et processus censés conduire au rétablissement d’une paix durable dans la région.

Ces instruments et processus sont le Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité entre la RDC et le Rwanda, le comité de surveillance conjointe et le cadre d’intégration économique régionale.

« Les Parties établissent et conviennent de lancer, dans un délai de 30 jours à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité entre la RDC et le Rwanda qui fonctionnera uniquement conformément aux conditions arrêtées entre les Parties », peut-on lire au point 3 de l’Accord.

Le Mécanisme conjoint de sécurité a pour but de créer des procédures opérationnelles communes et des mécanismes d’établissement de rapports pour assurer la transparence de l’ampleur et de la portée des opérations entre les deux pays.

Il est, en outre, régi par les principes suivants et le plan de mise en œuvre figurant à l’annexe de l’Accord de Washington, à savoir: la fin irréversible et vérifiable du soutien de l’État aux FDLR et aux groupes armés associés, et l’interdiction totale de tout soutien matériel, logistique, financier ou autre, qu’il soit national ou étranger, à ces derniers.

Ensuite, un engagement à identifier, évaluer, localiser et neutraliser conformément aux dispositions pertinentes du Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, découlant du processus de Luanda.

Puis, un engagement à s’appuyer sur les accords de coopération bilatérale en matière de sécurité déjà couronnés de succès, dans le cadre desquels les opérations sont ciblées, ponctuelles et ciblées sur une menace spécifique. Et enfin, la protection des civils et le respect du droit international humanitaire.

Depuis la signature de l’Accord dans la capitale américaine, 25 jours se sont écoulés. Il en reste donc théoriquement cinq jours pour la mise en place et le lancement de ce Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité.

Le deuxième instrument est le Comité de surveillance conjointe qui, lui, est censé être sur pied déjà en vertu de l’accord (point 7, alinéa a). Par ailleurs, sa première réunion est prévue au plus tard 45 jours après l’entrée en vigueur du traité, et est prévu à Washington.

« La première réunion du Comité de surveillance conjointe a lieu dès que possible et au plus tard 45 jours après l’entrée en vigueur. Les Parties envisagent d’organiser la première réunion du Comité à Washington », indique le document.

Les parties signataires ont donc théoriquement jusqu’au 10 août pour cette rencontre importante.

Enfin, l’accord a prévu le lancement « dans les trois mois » après son entrée en vigueur, d’un cadre d’intégration économique régionale.

« Les Parties conviennent de lancer, dans les trois mois suivant l’entrée en vigueur du présent Accord, le cadre d’intégration économique régionale en plusieurs étapes qui sera défini dans un accord distinct intitulé ′′cadre d’intégration économique régionale′′ », lit-on.

Ledit cadre s’appuie sur les efforts existants, notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).

Les Parties signataires sont censées utiliser ce cadre pour développer le commerce extérieur et les investissements provenant des chaînes d’approvisionnement de la région en minerais critiques et introduire une plus grande transparence, ce qui, espère-t-on, va bloquer les canaux économiques illicites et procurer davantage de prospérité aux deux parties « grâce à des partenariats mutuellement bénéfiques et des opportunités d’investissement ».

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