Africa-Press – Congo Kinshasa. La tension politique monte en République démocratique du Congo après la suspension des activités de douze partis politiques de l’opposition sur toute l’étendue du territoire national. La mesure, annoncée vendredi 31 octobre dans un communiqué du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, s’accompagne d’une saisine du Conseil d’état en vue de leur dissolution.
Parmi les partis visés figurent notamment:
Le PPRD de Joseph Kabila,
Le LGD de Matata Ponyo,
Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni.
Des accusations graves
Selon le communiqué officiel, ces formations sont accusées de violation des principes de consolidation de l’unité nationale et de préservation de la souveraineté de l’État congolais, conformément à la loi sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques.
Le Conseiller Paul Kabwe, du cabinet du ministre de l’Intérieur, précise: « La loi interdit aux partis politiques toute activité à caractère militaire ou paramilitaire. L’article 6 stipule clairement que de telles pratiques sont passibles de dissolution ».
Il ajoute que le code pénal congolais, notamment les articles 181 à 184, interdit toute collaboration avec une personne condamnée pour haute trahison.
Dissolution en vue
La suspension est fixée à quinze jours, en attendant que le juge de fond se prononce. Mais pour les autorités, la dissolution reste l’issue attendue, si les faits reprochés sont confirmés.
Vives réactions de l’opposition
La décision a immédiatement suscité une levée de boucliers. La plateforme « Sauvons la RDC », regroupant plusieurs figures de l’opposition, parle d’un « acte de guerre contre le pluralisme politique, l’État de droit et la liberté d’association ».
La coalition Lamuka dénonce quant à elle une atteinte grave à la démocratie. Son porte-parole, Prince Epenge, s’insurge: « À la veille des élections générales de 2028, interdire à ces partis de fonctionner est un abus de pouvoir. Le Congo traverse un moment difficile, on a besoin de cohésion, d’unité et de dialogue ».
Il accuse le pouvoir en place de reproduire les pratiques du régime Kabila, qu’il affirme avoir combattu aux côtés de l’UDPS.
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