Africa-Press – Congo Kinshasa. Quelques heures après l’irruption d’hommes armés dans les locaux de la chaîne de télévision privée Antenne A, survenue dans la matinée de ce mardi 29 juillet, le calme est revenu dans l’après-midi sur les lieux, situés dans la ville de Kinshasa.
L’opération, menée aux alentours de 8 heures, a plongé le personnel dans une profonde stupeur. Les journalistes présents ont été retenus à l’intérieur des locaux, sans possibilité d’entrée ni de sortie, selon des témoins.
Les assaillants, habillés en tenue civile mais identifiés comme étant des militaires, n’ont fourni aucune explication sur les raisons de leur intervention. À ce stade, aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités congolaises.
Des sources proches de la rédaction évoquent une opération ciblée contre le propriétaire de la chaîne, un homme d’affaires d’origine grecque établi en République démocratique du Congo depuis plus de vingt ans et fondateur de ce média influent.
« Ces gens-là cherchaient plutôt le bureau où serait caché un appareil du genre émetteur, qui brouillerait les signaux d’autres services. Selon eux, sur la base d’indications technologiques, cet appareil se trouverait dans les locaux d’Antenne A. Voilà pourquoi ils ont tout verrouillé « , a déclaré un journaliste-reporter de la chaîne.
Par ailleurs, la disparition inquiétante de Léonard Muhemeri, réalisateur du journal télévisé, a été signalée. Ce dernier aurait été emmené vers une destination inconnue par les assaillants.
La communauté journalistique de Kinshasa condamne fermement cette attaque, qu’elle considère comme une grave atteinte à la liberté de la presse. Plusieurs voix s’élèvent pour exiger la libération immédiate de Léonard Muhemeri, ainsi que des garanties concrètes pour assurer la sécurité et la liberté d’exercice des journalistes de cette chaîne de renom.
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