Africa-Press – Congo Kinshasa. Depuis le 24 juillet 2025, plusieurs quartiers de Kisangani sont confrontés à une coupure prolongée d’eau potable. La Regideso, unique fournisseur de la ville, attribue cette pénurie à une panne sur un câble électrique de la Société nationale d’électricité (Snel).
Dans un communiqué publié le 25 juillet, la Regideso indique que le dysfonctionnement d’un câble situé au niveau de son usine de traitement d’eau serait à l’origine du problème. L’usine fonctionnerait actuellement grâce à des groupes électrogènes.
Mais la Snel rejette cette version. Dans une mise au point datée du 26 juillet, elle affirme que « l’interruption de la fourniture d’eau n’est pas liée à une quelconque panne de ses câbles ». Elle évoque plutôt une panne interne au sein des installations de la Regideso, et affirme que le câble n°62, désigné comme défectueux, fonctionne normalement.
Malgré ce désaccord, les deux entreprises étatiques s’accordent sur un point: leurs équipes techniques sont à pied d’œuvre pour résoudre la situation.
Une urgence sanitaire en gestation
Cette pénurie survient dans un contexte déjà préoccupant. Le Programme national de lutte contre le choléra a signalé plusieurs cas suspects dans les zones périurbaines de Kisangani. L’absence d’eau potable expose la population à de graves risques sanitaires.
Des ONG locales alertent sur une possible flambée épidémique si rien n’est fait rapidement. « L’eau stagnante, les puits non protégés et les récipients souillés deviennent les seules sources accessibles », alerte Edmond Mputu, agent de santé communautaire rencontré près d’un puits le samedi 26 juillet.
En attendant que les responsabilités soient clairement établies, les habitants de Kisangani – les Boyomais – subissent de plein fouet les conséquences d’une gestion défaillante des services de base.
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