Africa-Press – Côte d’Ivoire. Invité à intervenir sur la contribution du secteur privé dans les relations économiques entre la Côte d’Ivoire et le Gabon, le Dr Elias-Farakhan Moussa Diomandé, Président de la Confédération patronale unique des PME (CPU-PME), a livré une analyse approfondie du rôle stratégique joué par les entreprises dans la dynamique de coopération bilatérale. Selon lui, le partenariat économique entre les deux nations repose désormais sur des bases solides, mais nécessite un engagement renforcé des acteurs privés pour atteindre son plein potentiel.
Dès l’entame de son intervention, le Dr Diomandé a souligné que la dynamique de coopération ivoiro-gabonaise s’appuie sur plusieurs secteurs clés: industrie, agriculture, exploitation du bois, petites mines, technologies, commerce, mix énergétique, tourisme durable, recherche et développement.
Ces secteurs, déjà porteurs, constituent selon lui des « catalyseurs naturels » pour intensifier les investissements et diversifier les échanges commerciaux.
Pour le spécialiste, le rôle du secteur privé est incontournable. « Il est le moteur opérationnel de la croissance, de l’innovation et de la création d’emplois », a-t-il rappelé.
Son apport est particulièrement visible dans, l’agro-industrie et la transformation locale, la mécanisation agricole et l’irrigation intelligente, les infrastructures économiques (routes, eau potable, électricité), les technologies de certification et de qualité et la transition énergétique et écologique.
Le Dr Diomandé a insisté sur le fait que la modernisation industrielle et la diversification économique des deux pays dépendent fortement de l’innovation et du savoir-faire apportés par les entreprises privées.
L’expert a ensuite mis en lumière les secteurs stratégiques dans lesquels la coopération peut être intensifiée. Il à cité l’Agriculture et agro-industrie: transformation, mécanisation, stockage, irrigation, l’Industrie et BTP: infrastructures, électricité, eau potable, laTechnologies et transition énergétique: innovations, certificats de conformité, économie verte, la Recherche et développement: projets conjoints orientés durabilité et le Commerce: échanges facilités entre produits ivoiriens (plastique, tabac, fruits) et ressources gabonaises (notamment le manganèse).
Le Dr Diomandé a salué les efforts engagés par les deux États pour renforcer l’intégration économique, mais il a également identifié plusieurs leviers supplémentaires, notament, la réduction et simplification des droits de douane, la reconnaissance mutuelle des normes et certifications, la diminution des barrières non tarifaires, le partenariats publics-privés structurés et transparents, la gouvernance contractuelle équilibrée, les incitations fiscales pour attirer les investisseurs, les garanties contre les risques politiques et la coopération technique dans l’énergie, la santé et les zones économiques spéciales.
Il a également insisté sur le renforcement du Conseil des affaires ivoiro-gabonais, un outil majeur selon lui pour fluidifier les échanges économiques.
Pour le Dr Diomandé, les petites et moyennes entreprises sont « les piliers de l’intégration économique régionale ».
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Agiles, innovantes et ancrées localement, elles contribuent à la transformation des produits agricoles, la fourniture de services spécialisés, l’exploitation des petites mines, l’agriculture intégrée (élevage, pisciculture) et l’utilisation de biopesticides et de modèles agricoles résilients au climat.
Leur capacité à créer des emplois inclusifs et à dynamiser les chaînes de valeur en fait un acteur aussi stratégique que les grands groupes industriels.
Enfin, le CPUPME a mis en avant le rôle crucial de la diplomatie commerciale dans l’orientation des investissements directs étrangers (IDE).
Cette diplomatie permet notamment d’organiser des forums d’affaires, de favoriser le dialogue public-privé, d’identifier les opportunités d’investissement, de mobiliser des financements privés, d’instaurer un climat économique sécurisé.
Les IDE devraient, selon lui, se concentrer prioritairement sur: l’agriculture moderne, l’agro-industrie, les infrastructures, le BTP, l’eau potable, l’électricité, la distribution, l’hôtellerie et les technologies environnementales.
En définitive, le Dr Elias-Farakhan Moussa Diomandé a appelé à une action concertée pour créer un environnement d’affaires stable, innovant et attractif, au bénéfice des deux nations.
« Avec des incitations fiscales adaptées, un cadre contractuel souple et un soutien technique renforcé, Côte d’Ivoire et Gabon peuvent bâtir une croissance durable et une coopération exemplaire en Afrique centrale et de l’Ouest », a-t-il affirmé.
Selon lui, l’implication conjointe des PME et des grandes entreprises demeure la clé de la consolidation de la balance commerciale ivoiro-gabonaise et du développement économique partagé.
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