
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Pascal Affi N’guessan au 6ᵉ congrès extraordinaire du Fpi à Treichville (Ph KOACI)
Le Front populaire ivoirien (Fpi) de pascal Affi N’guessan est désormais résolu à passer à autre chose sans son cofondateur Laurent Gbagbo.
L’ancien président ivoirien qui a décidé de quitter le Fpi et l’abandonner aux mains de son ex-premier ministre Affi N’guessan est, aux dires, du président légal de ce Parti de gauche, une épine qui sort de leur pied.
Pour Affi, il faut penser à l’avenir de cette formation politique et penser à une restructuration du Fpi. Ce qui passe par l’implantation de son parti dans les différentes régions du pays pour les prochaines élections à venir dont les locales et régionales de 2023 et la présidentielle de 2025.
Le samedi 13 novembre 2021, au Parc des sports de Treichville, Pascal Affi N’guessan et son parti ont tenu un congrès extraordinaire post-Gbagbo où plusieurs résolutions ont été prises.
Lors de ce rendez-vous qui s’est fait en présence de plusieurs Partis politiques d’opposition, et même du parti au pouvoir, Pascal Affi N’guessan devant plus de 10.000 de ses partisans a lâché qu’une alliance avec d’autres formations politiques n’est pas à exclure quand, à la tribune, Bictogo évoquait un « rapprochement » avec le RHDP.
Affi N’guessan a est personnellement décidé à être candidat à l’élection présidentielle de 2025 même en face de son ancien patron Laurent Gbagbo.
Il a exprimé cette intention lors d’une émission avec des confrères du média d’Etat français, Rfi, ce mercredi 17 novembre 2021.
« Étant donné que j’ai déjà été candidat en 2020, ce serait une surprise que je ne sois pas candidat en 2025. Maintenant, il appartiendra aux instances du Parti de décider », a affirmé Affi.
Pascal Affi N’guessan se dit favorable à la limitation d’âge à 75 ans pour l’élection présidentielle de 2025.
Comme nous l’annonçions, l’ancien Premier ministre ivoirien en quête de financement pour exister avec son parti dans le jeu politique, n’exclurait pas l’idée d’une entrée dans le gouvernement ivoirien si l’occasion lui était donnée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara qu’il a rencontré récemment pour un échange.
« Nous sommes ouverts à tout ce qui peut faire avancer la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré répondant à la question de son entrée dans le gouvernement ivoirien si l’occasion lui était offerte.
L’homme dit garder un amer souvenir de la désobéissance civile qui pour lui, reste une symphonie inachevée.
« Nous avons mené une grande bataille malheureusement, nous n’avons pas pu la conclure. Je regrette qu’il y ait eu des violences et des morts », a déclaré celui qui a quand même réussi à arracher le FPI des mains de Laurent Gbagbo, pas une mince affaire.
Quand on sait que sans moyens financiers, la stratégie d’Affi est vouée à l’échec, dans un environnement dégagé localement de toute opposition frontale à Alassane Ouattara, une bienveillance de l’agni de Bongouanou envers le chef de l’Etat lui apparait sans nul doute, comme la seule solution viable.
Affi bientôt ministre d’Etat ou président d’institution dans un nouveau Gouvernement, comme on nous le glisse aux oreilles ? À suivre…
Jean Chrésus, Abidjan
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press