Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le monde des arts vivants en Côte d’Ivoire franchit une nouvelle étape vers sa professionnalisation. Le Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan (Masa) a tenu un atelier de formation ce jour consacré à un sujet encore méconnu de nombreux créateurs: l’édition musicale.
L’initiative, qui s’est déroulée en présentiel dans les locaux du Masa à Abidjan-Plateau, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des compétences des artistes et producteurs, en particulier ceux accompagnés par le Masa Lab, l’incubateur du spectacle vivant.
Animée par Serge Akpatou, directeur général adjoint du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), la session visait à doter les participants des outils juridiques et pratiques indispensables pour mieux appréhender les mécanismes de l’édition musicale.
Ce domaine, souvent relégué au second plan dans le processus de création artistique, constitue pourtant un levier stratégique pour la reconnaissance et la protection des œuvres. En expliquant les fondements des droits voisins du droit d’auteur, M. Akpatou a rappelé aux artistes interprètes et exécutants — chanteurs, danseurs, musiciens ou comédiens — que la loi leur accorde une reconnaissance pour leur rôle dans la diffusion des œuvres, même s’ils n’en sont pas les créateurs directs.
La formation ne s’est pas limitée aux artistes. Elle a également rassemblé des producteurs de musique, de films, de bases de données et des professionnels de l’audiovisuel, soulignant le rôle central de ces acteurs dans la structuration du secteur.
Eux aussi bénéficient de droits voisins, en raison de leurs investissements dans la production et la commercialisation des contenus culturels. Le message est clair: au-delà du talent, la maîtrise des aspects juridiques et économiques est désormais indispensable pour évoluer dans un environnement artistique en mutation.
Avec cet atelier, le Masa Lab renforce son rôle d’accélérateur de carrière, en proposant des formations ciblées, du mentorat et des opportunités concrètes de diffusion. À travers cette action, le Masa affirme sa volonté de bâtir un écosystème culturel robuste, capable de rivaliser sur les scènes nationales et internationales.
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