Guerre interne au PDCI, Amedé Kouakou qualifie d’« un peu déplacée » la démarche des chefs baoulé de Yamoussoukro

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Guerre interne au PDCI, Amedé Kouakou qualifie d'« un peu déplacée » la démarche des chefs baoulé de Yamoussoukro
Guerre interne au PDCI, Amedé Kouakou qualifie d'« un peu déplacée » la démarche des chefs baoulé de Yamoussoukro

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Entre actions en justice et lutte de clans, la guerre politique fait rage au PDCI depuis le décès d’Henri Konan Bédié.

La polémique enflant autour d’une prétendue demande de chefs traditionnels Akoué et Nanafoué pour la réintégration d’une personnalité en proie à des démêlés judiciaires a été vivement dénoncée ce samedi à Abengourou par le ministre Amedé Kouakou.

Même si le pouvoir observe en silence la guerre de succession de Bédié au PDCI, le Président de l’Association des cadres RHDP du Centre pour le développement (ACCD-RHDP), il a néanmoins a qualifié la démarche d' »un peu déplacée » et mis en lumière ce qu’il considère comme une « supercherie » orchestrée par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA).

S’adressant à ses « parents » Baoulé et Agni à Abengourou, Amedé Kouakou a rapporté les échanges tenus avec les représentants du V Baoulé, sous la tutelle Agni. Au cœur de son message: un appel à la paix et à la cohésion, insistant sur le besoin de développement des populations, une œuvre que le président Alassane Ouattara s’emploie à réaliser depuis 2011 à travers des initiatives dans les domaines des infrastructures routières, de l’éducation et de la santé. « Il ne faudrait pas que les hommes politiques puissent diviser les Ivoiriens », a-t-il martelé.

Le président de l’ACCD-RHDP a ensuite abordé le rassemblement survenu récemment à Yamoussoukro et le document qui en a émané, attribuant aux communautés Akoué et Nanafoué une réclamation en faveur d’une personne confrontée à la justice. « Nous avons trouvé ça un peu déplacé dans la mesure où les Akouè sont des Yamoussoukros, les Akouè ont un chef canton à la personne d’Augustin Thiam. Les Nanafoué ont un chef canton à la personne de Nanan Koba Kouamé II, et ce chef canton ne les a pas vus », a-t-il souligné, insinuant un manque de légitimité de la démarche.

Plus accablant encore, Amedé Kouakou a révélé que le communiqué diffusé au nom des Baoulés n’était pas signé, un fait qu’il a qualifié d' »extrêmement grave ». Il a rapporté que de nombreux chefs présents à Yamoussoukro l’avaient contacté, exprimant leur confusion quant au motif de leur présence et leur désaccord avec le contenu du communiqué.

La « supercherie » du PDCI-RDA, selon le ministre, se serait manifestée par la remise du document au Préfet des régions de Yamoussoukro. Contrairement à ce qui aurait été attendu, ce ne sont pas les chefs traditionnels qui ont effectué cette démarche. « C’est donc M. Yao Yao, député maire de Buyo (région de la Nawa), qui a conduit une délégation d’élus PDCI pour aller remettre un document au nom de la chefferie Baoulé. Et tout ça, ce n’est pas bon pour la paix, la cohésion », a dénoncé Amedé Kouakou.

Le président de l’ACCD-RHDP a insisté sur le fait que son déplacement à Abengourou visait à promouvoir la vision de développement du Président Ouattara, un développement qui ne peut prospérer que dans un climat de paix. Il a rappelé les actions entreprises par le chef de l’État depuis 2011 en faveur de tous les Ivoiriens, mettant en garde contre tout ce qui pourrait semer la division et la haine entre les communautés.

L’accueil chaleureux réservé à sa délégation par les autorités locales d’Abengourou, notamment le président du conseil régional, le maire et le représentant du roi Nanan Boua Kouassi III, a été salué par le ministre Amedé Kouakou, contrastant avec les manœuvres qu’il a dénoncées.

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