Africa-Press – CoteDIvoire. Il a été tour à tour ministre puis opposant, virulent puis soudain discret, candidat déclaré puis retoqué… Malgré les revers, Amon-Tanoh entend continuer à creuser son sillon et cultive sa « différence » au sein de l’opposition.
Son discours en avait frappé plus d’un. Ce 10 octobre, la plateforme d’opposition au troisième mandat d’Alassane Ouattara a convié ses partisans à un « giga-meeting » au stade Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan. À la tribune, les principaux opposants au président sortant se succèdent pour dénoncer une « forfaiture » et une candidature « illégale et anticonstitutionnelle ». Vient le tour de Marcel Amon-Tanoh. Comme beaucoup d’autres, celui qui fut longtemps le directeur de cabinet puis le ministre des Affaires étrangères du chef de l’État a vu sa candidature à la présidentielle rejetée par le Conseil constitutionnel mi-septembre. En chemisette blanche, index levé, il étrille son ancien patron.
« Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara. Nous ne reculerons plus devant rien. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites-lui de libérer notre pays et de nous le rendre ! », lance-t-il sous les acclamations de la foule.