À Abidjan, les pays d’Afrique de l’Ouest en quête de solutions face à la pêche illicite

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À Abidjan, les pays d’Afrique de l’Ouest en quête de solutions face à la pêche illicite
À Abidjan, les pays d’Afrique de l’Ouest en quête de solutions face à la pêche illicite

Espoir Olodo

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Afrique de l’Ouest, la pêche joue un rôle socio-économique crucial dans de nombreux pays. La région qui compte parmi les eaux les plus poissonneuses du globe, doit faire face à la menace de la pêche illégale.

Une cinquantaine de participants et 4 jours de discussions. Depuis le 18 mars, la capitale économique ivoirienne accueille la réunion technique des États de la CEDEAO autour de la problématique de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN).

Ce rendez-vous rassemble des experts délégués par les pays membres ainsi que provenant de la Commission de la CEDEAO.

Un mot d’ordre, la coopération

Alors que dans la région, le poisson est une source importante de protéines animales notamment dans des pays comme le Sénégal et la Gambie, Sidi Tiémoko Touré, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques a tenu a rappelé les enjeux.

« L’organisation de cet atelier est une initiative salutaire, car il est important de mettre en place un cadre régional de coopération en vue d’améliorer l’utilisation durable et intégrée des ressources océaniques en Afrique de l’Ouest, en stimulant une croissance économique inclusive à travers la lutte régionale concertée et efficace contre la pêche INN », souligne-t-il.

Il faut dire que l’Afrique de l’Ouest est l’une des régions du monde les plus touchées par l’exploitation illégale des pêcheries. Selon les données des officiels, la pêche INN coûte chaque année 2 milliards $ aux pays de la zone.

Au-delà de ce manque à gagner, le phénomène cible des espèces de poissons pélagiques importantes pour la sécurité alimentaire et a un impact direct sur l’activité de pêche artisanale qui emploie plus d’un million de personnes dans la région.

Au Sénégal par exemple, la pêche INN entretient la surexploitation illégale des pêcheries, fragilise les stocks de sardinelles plates et rondes et fait perdre au pays 150 milliards Fcfa (238 millions $) chaque année, selon les estimations du Département américain de l’agriculture (USDA).

Dans un tel contexte, les acteurs plancheront dans les détails sur une feuille de route afin d’harmoniser les lois sur la pêche illicite, des mécanismes de collaboration pour le partage d’information ainsi que assurer l’échange de bonnes pratiques et la mutualisation des ressources financières et humaines.

Pour rappel, les pays d’Afrique de l’Ouest disposent depuis 1985, d’une Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP) pour le renforcement de la coopération dans le sous-secteur halieutique.

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