
Africa-Press – Côte d’Ivoire. La 11e session ordinaire de la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les États Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT), tenue à Abidjan le 24 avril 2025, a marqué un tournant décisif dans l’histoire de cette organisation régionale. Cette session, présidée par Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources Animales et Halieutiques de la République de Côte d’Ivoire et Président en exercice de la COMHAFAT, a été l’occasion de dresser le bilan éloquent d’un mandat marqué par l’action, l’innovation et une diplomatie halieutique renforcée.
Depuis sa prise de fonction en 2021, Sidi Tiémoko Touré a placé la coopération régionale et la gestion durable des ressources halieutiques au cœur de son mandat. Sous sa présidence, la COMHAFAT s’est imposée comme une plateforme stratégique pour l’Afrique atlantique en matière de pêche et d’aquaculture.
Le Ministre a œuvré avec détermination pour intensifier la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), véritable fléau pour les économies des États membres. Il a renforcé les mécanismes de coordination, encouragé l’adhésion à l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port (AMREP), et plaidé pour l’intégration du traité international sur la biodiversité marine en haute mer (BBNJ).
L’année 2024 a été marquée par une série d’initiatives majeures. Parmi elles, la participation active aux instances internationales: La COMHAFAT a brillé à la 36e session du Comité des pêches de la FAO à Rome, à la 69e session de la Commission Baleinière Internationale à Lima, et à la 24e session de l’ICCAT à Chypre. Grâce à une diplomatie solidaire, l’Afrique a pu faire valoir ses intérêts dans la gouvernance mondiale des ressources halieutiques, la valorisation du potentiel halieutique africain: La participation au SEAFOOD EXPO EURASIA à Istanbul a permis de promouvoir les produits africains et d’explorer de nouveaux débouchés commerciaux et les campagnes scientifiques et coopération Sud-Sud: Le soutien du Royaume du Maroc, à travers l’utilisation du navire « Al Hassan Al Marrakechi » pour évaluer les stocks au Bénin et au Libéria, illustre la montée en puissance d’une solidarité technique régionale.
Sous l’impulsion de Sidi Tiémoko Touré, la COMHAFAT a mis l’accent sur l’inclusion et l’innovation en appuyant les femmes du secteur halieutique: Des ateliers spécifiques ont été organisés, notamment à Agadir, pour renforcer les capacités des femmes face aux impacts du changement climatique. En initiant des formations et professionnalisations. De nombreux stages courts et sessions de renforcement des capacités ont été réalisés au profit des experts, chercheurs et opérateurs économiques de la zone COMHAFAT.
Sidi Tiémoko Touré a également mis l’accent sur la Santé numérique, avec l’organisation d’un atelier sur la télémédecine au service des gens de mer à Tanger reflète une volonté de modernisation du secteur.
Le Ministre Touré a également supervisé l’élaboration du Plan d’action stratégique 2025-2027, placé sous le slogan « Durabilité & Innovation », en cohérence avec les priorités de l’Union Africaine. Ce plan vise à positionner la COMHAFAT comme un acteur influent dans la gouvernance des ressources halieutiques, tout en renforçant l’intégration régionale et en stimulant l’économie bleue africaine.
La 11e session ordinaire s’est conclue par la Déclaration d’Abidjan, dans laquelle les États membres ont salué les avancées réalisées et renouvelé leur engagement à défendre les intérêts de la région dans les instances internationales. Le Ministre Touré a reçu des hommages appuyés pour sa gestion efficace, sa vision et son implication constante.
Le mandat de Sidi Tiémoko Touré à la présidence de la COMHAFAT aura été celui de la transformation et du repositionnement stratégique de l’Afrique atlantique dans la gouvernance halieutique mondiale. À travers un leadership engagé et une action diplomatique ciblée, il aura jeté les bases d’une coopération halieutique africaine renforcée, innovante et durable.
Réunis dans la capitale ivoirienne à l’occasion de la 11ème Session ordinaire de la Conférence des ministres de la COMHAFAT, les représentants de 18 États africains riverains de l’océan Atlantique ont adopté le jeudi la Déclaration d’Abidjan, un texte majeur qui marque un tournant stratégique en faveur de la durabilité des ressources marines et de la coopération régionale.
La COMHAFAT, ou Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les États Africains Riverains de l’Océan Atlantique, regroupe des pays allant de l’Angola au Maroc en passant par le Sénégal et le Ghana. Ensemble, ils ont réaffirmé leur attachement aux principes de gestion durable de la pêche et de l’aquaculture, conformément aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, en particulier l’ODD14 relatif à la préservation des océans.
Face à la menace croissante de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, les ministres ont décidé de renforcer la coordination entre États membres ainsi que les échanges d’informations avec les partenaires internationaux. Ils s’engagent également à intégrer le principe de durabilité dans leurs politiques nationales et à promouvoir ces valeurs dans les instances de gouvernance halieutique, tant au niveau régional qu’international.
La déclaration souligne l’importance du futur traité international sur la biodiversité marine en haute mer (BBNJ), en insistant sur la nécessité d’une position africaine commune sur les Aires Marines Protégées, les études d’impact environnemental et le partage équitable des ressources génétiques. Les ministres saluent par ailleurs, l’initiative Atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc, qui vise à faire de la façade atlantique un levier de développement intégré et de rayonnement continental.
L’innovation est placée au cœur du développement de l’économie bleue africaine. Les États membres s’engagent à soutenir les filières de la pêche et de l’aquaculture, piliers essentiels de la sécurité alimentaire, tout en favorisant une plus grande participation des femmes dans les communautés de pêcheurs. Le renforcement des évaluations des stocks halieutiques et l’harmonisation des positions africaines dans les forums de gestion des pêches figurent également parmi les priorités.
En adoptant cette déclaration, les pays membres de la COMHAFAT entendent porter une voix africaine forte et solidaire dans les débats internationaux sur la gouvernance des mers et océans. La Déclaration d’Abidjan scelle ainsi un engagement collectif pour une gestion durable, équitable et intégrée des ressources marines du continent.
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