Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) note une augmentation régulière du taux du PIB. Son porte-parole a affirmé aujourd’hui au cours d’une rencontre avec la presse que le PIB par habitant est passé de 1 309 200 FCFA en 2019 à 1 517 600 CFA en 2022 et il est projeté à 1 617 000 FCFA en 2023.
« Le taux de croissance annuelle était de 6,2 en 2019, 2,0 en 2020, 7,4 en 2021 et 6,9 en 2022, selon les chiffres du ministère du Budget. Ces performances sont à saluer », a précisé, Bredoumy Soumaïla Kouassi.
Il estime que la richesse créée dans le pays ne profite pas aux Ivoiriens et elle est destinée prioritairement aux multinationales. Ce faisant le taux de pauvreté demeure élevé dans le pays
« Le PDCI-RDA voudrait rappeler que sous sa gouvernance, ces chiffres ont été connus. Mieux, il visait une croissance à deux chiffres quand le diable a rompu le progrès pour tous » a ajouté, le Député Bredoumy Soumaïla Kouassi.
De nombreux travaux d’infrastructures sont réalisés dans le pays, en particulier dans la ville d’Abidjan. Pour le PDCI-RDA, la quasi-totalité de toutes les réalisations résulte de sa planification.
« Les fondements de notre économie résultent de la politique du PDCI-RDA. La Côte d’Ivoire tire ses ressources de son agriculture, de ses sources d’énergie et de son sous-sol. Ces trois secteurs ont été savamment planifiés et structurés par le PDCI-RDA, sous la conduite des présidents Félix Houphouët Boigny et Henri Konan Bédié. En effet, si l’aspect agricole est assez connu des Ivoiriens, il faut relever que le dispositif minier et pétrolier a été construit par le PDCI-RDA, avec à l’appui une formation de cadres qui sont tous opérationnels dans ce secteur stratégique. Seulement l’accent a été mis sur l’exploitation de notre agriculture et gardant en seconde main les mines et le Pétrole. La paix et la stabilité conditionnent le développement. Il est heureux à tout régime d’en profiter, mais il est aussi bon de rappeler qui le PDCI-RDA, dans l’opposition, a choisi la critique et les propositions, plutôt que la rebellions et les troubles », s’est justifié, le Coordonnateur de la Cellule de la Communication du PDCI-RDA.
Face aux performances mentionnées ci-dessus, le PDCI-RDA affirme que le pays ploie sous le poids de sa dette. Selon Bredoumy Soumaïla Kouassi, compressée à environ 4000 milliards de FCFA après l’atteinte du PPTE, la dette est estimée aujourd’hui à plus de 23000 milliards de FCFA.
« À ce rythme, elle atteindra 30000 milliards de FCFA en 2025. En 2022, le montant total de nos recettes cumulait à 6132,1 milliards de FCFA quand le service de la dette nous a pompé 3 179, milliards de FCFA. Notre solde budgétaire est déficitaire. Le déficit budgétaire est désormais considéré par notre Gouvernement comme un moyen indispensable de sa gestion économique. Notre budget est caractérisé par un déficit chronique. En français facile, il faut noter que le déficit budgétaire, c’est quand les recettes de l’Etat ne suffisent pas à couvrir ses dépenses. Il a donc recours à des emprunts sous toutes les formes. C’est ce qui augmente notre dette. Le taux élevé du service de la dette ne nous laisse pas assez de marge budgétaire pour les investissements », a-t-il déploré.
Le gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures, le PDCI-RDA soutient que la qualité des ouvrages est décriée par tous.
« Sur les routes et partout, on constate la dégradation prématurée de ces infrastructures et souvent la reprise des travaux quelques semaines ou mois seulement après leur mise en service. Le grand paradoxe de notre économie est qu’il crée de la richesse, comme l’atteste l’augmentation du PIB, mais elle impacte très peu la vie des Ivoiriens. Le taux de pauvreté est encore élevé puisqu’il est au-dessus de 40%. Il faut noter que le gouvernement se garde de communiquer souvent sur ce taux. Les bénéficiaires des grands travaux sont les multinationales, alors que les TPE et les PME nationales peinent à tirer profit de ces grands travaux. In fine, la richesse créée par notre économie est exportée et les Ivoiriens restent les mains vides et le ventre creux dans leur pays. Il faut que tout cela change pour que nos entreprises et les Ivoiriens tirent profit de leur richesse », a mentionné, le Porte-parole du PDCI-RDA.
Il a annoncé que le PDCI-RDA prévoit la révision des règles des marchés publiques en y intégrant des conventions d’obligation de concessions aux PME et TPE locales.
Selon Bredoumy Soumaïla Kouassi, aujourd’hui les Ivoiriens sont asphyxiés par la cherté de la vie, pendant que la richesse du pays est captée par une minorité des personnes, laissant la large majorité des concitoyens dans la misère. Même ceux qui sont considérés comme classe moyenne sont en réalité des nécessiteux.
« Les récentes augmentations des primes de logement et du SMIG apparaissent aujourd’hui comme de l’arnaque face à une déflagration de l’inflation. Le récent réajustement du prix du carburant à la hausse est coup de massue sur la tête des pauvres citoyens. Rappelons que le prix du litre du super est passé de 635 FCFA en février 2022 à 815 FCFA en février 2023, soit 28.35%. Cette augmentation engendre déjà un renchérissement de tous les prix à la consommation. Cela a déjà commencé par le transport. Sur nos factures d’électricité, nous notons une augmentation de plus de 70% de la redevance de l’électrification rurale. Et celle de l’enlèvement des ordures à plus de 80 %. La redevance de la RTI dans sa forme et sa destination actuelle n’est plus justifiable. Le pouvoir d’achat des Ivoiriens se volatilise chaque jour que Dieu fait », a-t-il révélé.
« Nous nous interrogeons s’il y a quelqu’un d’honnête qui vit dans ce pays et qui peut nier la souffrance des Ivoiriens dans les villes et le Waterloo de nos parents dans le milieu rural. C’est pourquoi très humblement le Gouvernement doit réorienter sa politique en tirant les leçons des limites de l’impact de ses actions sur la vie des Ivoiriens », a déclaré le Coordonnateur en guise de conclusion.
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