Espoir Olodo
Africa-Press – Côte d’Ivoire. La seconde édition du Sommet africain sur le climat s’est achevée hier, mercredi 10 septembre, en Ethiopie. Placée sous le thème, « Accélérer les solutions climatiques mondiales: financer le développement résilient et vert de l’Afrique », la rencontre a débouché sur plusieurs annonces.
Lever 50 milliards $ par an de financements pour promouvoir les solutions climatiques. C’est la nouvelle ambition que se sont fixé les pays africains à l’issue du deuxième sommet africain du climat (Africa Climate Summit-ACS2) qui s’est tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie, du 8 au 10 septembre.
Cet objectif financier s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à mettre sur pied deux organisations que sont le Fonds africain pour le climat et le Pacte africain pour l’innovation climatique.
Selon les déclarations d’Abiy Ahmed (photo), Premier ministre éthiopien, rapportées par Reuters, cette démarche devrait aboutir à la proposition de 1000 solutions pour faire face aux défis climatiques d’ici 2030 sur le continent qui ne contribue qu’à hauteur de 4 % aux émissions globales de gaz à effet de serre.
Si plusieurs observateurs saluent ce nouvel engagement des pays africains dans un contexte de retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, il faut noter que les détails de l’initiative n’ont pas été précisés. Du calendrier de mobilisation du montant à la participation des États en passant par la contribution du secteur privé, les analystes restent encore sur leur faim.
Alors que l’objectif global affiché était de permettre au continent de « parler d’une voix » avant la COP30 devant se tenir au Brésil en novembre prochain, certains redoutent déjà un empilement de bonnes résolutions sans lendemain.
En 2023, année de la première édition du sommet, près de 26 milliards de dollars de promesses d’investissements climatiques avaient été annoncés. Deux ans plus tard, il reste encore difficile d’évaluer l’étendue des montants décaissés sur le terrain.
Pour rappel, selon l’Union africaine, il faut 1300 milliards $ par an pour financer les plans d’adaptation au changement climatique sur le continent.
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