Abdoullah Diop
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Face à la demande croissante d’une électricité propre et moins couteuse en Afrique, Rana Energy s’affiche dans une transition énergétique où technologies et financement s’unissent pour rompre avec le diesel.
La société nigériane Rana Energy a annoncé le mardi 14 octobre la levée d’un financement de pré-amorçage de 3 millions USD destiné à étendre son modèle de fourniture d’énergie propre reposant sur l’intelligence artificielle. L’opération comprend 500 000 USD d’investissements en fonds propres apportés par Techstars, EchoVC Eco et plusieurs investisseurs individuels, ainsi qu’une dette verte de 2,5 millions USD en monnaie locale structurée par Optimum Global et garantie par FSDH Asset Management.
Rana Energy exploite un modèle d’utilitaire numérique baptisé Virtual Solar Network (VSN). Ce système prévoit la demande énergétique, regroupe des installations solaires et de stockage dans des portefeuilles finançables et en assure la gestion à distance. Il permet aux entreprises et institutions d’accéder à une électricité fiable par abonnement, tout en réduisant leurs dépenses et leur dépendance au diesel. Avec ce financement, la société prévoit de porter sa capacité installée à 10 MW dans les douze prochains mois, en s’étendant au Ghana et à la Zambie.
« En seulement 18 mois, nous avons déployé 1,3 MW de capacité solaire et de stockage au Nigeria, atteint une disponibilité de 99,9 %, réduit la dépendance au diesel de plus de 80 % et diminué les coûts énergétiques de nos clients jusqu’à 30 % » a déclaré Mubarak Popoola, cofondateur de la société.
En Afrique subsaharienne, les entreprises commerciales et industrielles ont souvent recours à des générateurs diesel pour maintenir un accès à l’électricité, à cause de défaillances des réseaux publics qui ne couvrent par ailleurs pas toutes les zones. Dans ce contexte, l’offre de l’entreprise, une combinaison entre financement local, technologies d’IA et solutions solaires distribuées, permet d’assurer un approvisionnement électrique plus propre, plus résilient et surtout moins couteux.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press
