Africa-Press – Côte d’Ivoire. À quelques mois de l’échéance électorale cruciale d’octobre 2025, la tension monte dans le paysage politique ivoirien. Dans une lettre adressée à Laurent Gbagbo, ancien chef de l’État et leader du PPA-CI, Ahoua Don Mello, cadre influent du parti de Gbagbo, lance un vibrant appel à la responsabilité historique et à l’unité nationale.
Refusant de s’enfermer dans les logiques partisanes ou dans les fidélités individuelles, Don Mello met en garde contre les périls que ferait courir à la Côte d’Ivoire une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara ou de l’un de ses dauphins politiques. Selon lui, empêcher un quatrième mandat — direct ou indirect — du pouvoir en place, serait avant tout un acte de préservation de la paix et de prévention d’une crise qui pourrait replonger le pays dans le chaos.
Plus qu’un simple positionnement électoral, sa démarche s’inscrit dans une lecture historique et presque philosophique de l’évolution politique nationale. Loin des calculs politiciens, il insiste sur le fait que l’histoire, tout comme la nature, ne revient jamais en arrière. Et dans cette dynamique irréversible, la Côte d’Ivoire ne peut plus se permettre de répéter les erreurs du passé.
Pour Don Mello, l’heure est grave. Il en appelle à un sursaut collectif, un dépassement des ambitions personnelles au profit de l’intérêt supérieur de la nation. Il exhorte Laurent Gbagbo à prendre la mesure du moment et à s’inscrire dans une stratégie d’ouverture et de rassemblement. Son souhait est clair: que l’opposition patriotique se fédère autour d’un candidat unique, capable d’incarner un véritable projet de société, de rallier toutes les sensibilités et d’offrir aux Ivoiriens une alternative crédible et pacifique.
Au cœur de cet appel se dessine une conviction forte: il ne s’agit plus aujourd’hui de fidélité à un homme ou à un parti, mais d’un engagement total envers la patrie, envers la vérité, et envers l’avenir. Une vérité qu’il considère comme implacable: la survie démocratique de la Côte d’Ivoire dépendra de sa capacité à construire une transition apaisée, loin des replis identitaires ou des stratégies de confrontation.
Dans une période où Laurent Gbagbo, inéligible du fait de sa condamnation dans l’affaire du casse de la BCEAO, la lettre de Don Mello vient comme une alerte pour ne pas que le PPA-CI se retrouve sans candidat en octobre 2025.
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