Africa-Press – Côte d’Ivoire. Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des Peuples Africains -Côte d’Ivoire (PPA-CI) était ce jeudi 21 juillet 2022 face à la presse dans le cadre de la « Tribune du PPA-CI », à Cocody-Anono, comme sur place constaté par KOACI.
Au centre de sa tribune du jour, trois sujets notamment la question de la cherté de la vie au Pays, la rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et ses deux prédécesseurs Henri Konan Bédié et laurent Gbagbo et enfin l’analyse de la politique diplomatique du pouvoir RHDP dans la sous-région.
Lors de cet exercice avec la presse, Justin Koné Katinan, a fustigé la diplomatie ivoirienne qu’il qualifie d’hésitante. Il a, au nom de sa formation politique exigé une enquête parlementaire sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali.
« C’est une diplomatie très hésitante parce que la plupart des pays de la sous-région pensent que nous sommes dans les faux coups. On se souvient que c’est ici (Côte d’Ivoire NDLR) qu’un certain Kamara s’est proclamé chef de l’Etat du Mali. Et c’est dans cette atmosphère que l’affaire des 49 militaires ivoiriens surgit. Cette histoire commence à perturber le bon voisinage et nous savons tout ce qui se dit autour de ces 49 militaires ivoiriens. Le pouvoir ivoirien fait une diplomatie pour le compte d’autrui, l’histoire des 49 soldats est une tâche noire qui mérite que la lumière soit faite sur cette affaire » ; a déclaré Koné Katinan.
C’est cette diplomatie ivoirienne hésitante qui amène Koné Katinan à exiger au nom du Parti de Gbagbo une enquête parlementaire pour que la lumière soit faite sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali.
Le vice-président du PPA-CI a aussi évoqué la présence de l’ancien chef de l’Etat Bukinabé Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire.
Si Justin Koné Katinan a salué la question de la réconciliation au Burkina, il a déploré que la présence de Compaoré à Abidjan. Une présence qui met en mal dira-t-il la diplomatie ivoirienne. Pour lui, les autorités ivoiriennes orientent, par la présence de Compaoré en Côte d’Ivoire, leur diplomatie dans un seul sens, celui de la protection des intérêts de l’ex-président Burkinabé.
Concernant la question de la rencontre du chef de l’Etat Alassane Ouattara avec ses deux prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, du 14 juillet 2022, l’ancien ministre du budget de Gbagbo a fait savoir que cette rencontre faisait partie des conclusions du dernier dialogue politique. Le porte-parole du PPA-CI a salué en outre la grandeur d’esprit du natif de Mama qui a selon Katinan fait preuve de dépassement de soi, malgré dix années passées à la cour pénale internationale (CPI), a accepté de rencontrer le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Enfin, sur le sujet de la cherté de la vie, le natif d’Arikokaha a pointé du doigt un manque d’anticipation du gouvernement ivoirien pour éviter certaines crises alimentaires. En en veut pour preuve certains Pays, comme la Chine qui se constitue un stock de sécurité alimentaire pour gérer certaines situations difficiles.
Koné Katinan a affirmé que la Côte d’Ivoire n’arrive pas à se constituer ce stock de sécurité alimentaire, qui est le rapport entre les produits vivriers disponibles et ceux qui doivent être consommés. Pour lui, certains Pays se constituent ce stock sur au moins cinq ans dans le but de prévenir des impacts négatifs de certaines crises, comme celle entre l’Ukraine et la Russie.
La cherté de la vie en Côte d’Ivoire est une réalité qui touche tous les ménages et qui pourrait amener les populations à exprimer leur mécontentement dans les rues, a fait savoir le porte-parole du PPA-CI.
« Ce n’est pas parce qu’on n’est pas dans la rue qu’il faut penser qu’on ne sera pas dans la rue, c’est deux choses différentes parce qu’à un moment donné quand on ne pourra plus manger, nous tous, il n’y aura plus de RHDP, plus de PDCI, plus de PPA-CI, ce sont tous les Ivoiriens affamés qui vont se retrouver dans les rues et des exemples existent ailleurs donc que le gouvernement prête attention et écoute les populations», a prévenu Justin Koné Katinan.
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