Amnesty Côte-d’Ivoire « a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes » dans un rapport « biaisé » (RHDP)

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Amnesty Côte-d’Ivoire « a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes » dans un rapport « biaisé » (RHDP)
Amnesty Côte-d’Ivoire « a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes » dans un rapport « biaisé » (RHDP)

Africa-PressCoteDIvoireAmnesty international « a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes » dans un rapport « biaisé », a accusé mercredi le porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), Kobenan Kouassi Adjoumani, suite au communiqué dans lequel l’ONG a dénoncé lundi des « violences sanglantes » pendant la période électorale et « la répression croissante visant les leaders de l’opposition ».

« Comme mue par une farouche volonté de tordre le cou à ce qui relève de l’évidence et du factuel, Amnesty International a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes et les victimes pour les coupables dans la perpétration de ces violences », a réagi M. Adjoumani, déplorant un « rapport manifestement orienté et biaisé », dans un communiqué.

Il a accusé l’ONG d’avoir « tenté de relativiser considérablement la responsabilité de l’opposition dans ces violences et réorienter les projecteurs vers le pouvoir », tout en soulignant que son parti « ne peut pas accepter que ses militants et les éléments des forces de l’ordre qui ont subi de plein fouet ces violences » soient « indexés (…) comme étant les bourreaux ».

Relevant que l’instauration d’une transition alors que « les institutions fonctionnent normalement (est) un acte de sédition assimilable à une tentative de coup d’Etat », Kobenan Adjoumani en a déduit qu’ »exiger «la libération sans condition» de personnes ayant ouvertement annoncé la création d’un Conseil national de transition (CNT) au lendemain d’un scrutin qu’elles ont boycotté violemment » relève d’une « forfaiture » qui « met en doute la crédibilité de cette ONG ».

Plus d’une vingtaine d’opposants dont le Secrétaire exécutif du PDCI Maurice Kakou Guikahué et Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien (FPI) ont été arrêtés pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres au lendemain de la création du CNT le 02 novembre, et le leader de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (UDPCI) Albert Mabri Touakeusse est « activement recherché » pour avoir « participé à cette conjuration », selon le procureur d’Abidjan.

« C’est l’opposition qui a planifié, organisé et exécuté toutes ces violences », a insisté M. Adjoumani, qui a invité Amnesty international à « revoir sa copie » et saluer plutôt « le professionnalisme des forces de défense et de sécurité qui ont évité à la Côte d’Ivoire un bain de sang ».

Selon le bilan du gouvernement ivoirien, 85 personnes sont mortes depuis le 10 août dans les violences électorales, 484 autres blessées, 225 interpellées, 167 inculpées (dont) 45 sont sous mandat de dépôt. »

 

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