
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Cissé Ibrahima Bacongo ce jeudi à Abidjan (ph KOACI)
« Je suis contre la limitation des mandats, car cela peut nous conduire à l’élection d’un président par défaut. À défaut de mieux, on va se contenter de ce qu’on a. Or, avec celui qui est là, les choses vont bien. Mais pourquoi vouloir changer ? ».
Ces propos sont du ministre Cissé Ibrahima Bacongo, par ailleurs, député-maire RHDP de la commune de Koumassi, au sud d’Abidjan.
Il les a tenus, le jeudi 03 février, lors de la cérémonie de présentation officielle doublée de la dédicace de son nouveau intitulé » Si c’était à refaire, Chronique d’un parcours tomes 1 et 2″, qui s’est déroulée dans un hôtel à Cocody.
Cissé Ibrahima Bacongo a fait savoir que les intellectuels de haut vol, la Côte d’Ivoire en possède. Mais ces politiciens capables de conduire le pays comme le fait en ce moment le président Alassane Ouattara, il y en a peu.
» Ceux qui peuvent diriger le pays comme le Président Ouattara ne sont pas beaucoup. Si on n’a pas quelqu’un de sa trempe, on aura affaire à un président par défaut qui va engendrer la rébellion, amener le pays à être divisé en deux et tout ce que nous avons connu par le passé. Voilà pourquoi je suis contre la limitation du nombre de mandat présidentiel », a-t-il soutenu.
S’agissant de sa nouvelle œuvre écrite en deux tomes et intitulée » Si c’était à refaire, chronique d’un parcours « , il est bon de savoir qu’elle est un condensé de 147 articles choisis dans une compilation chronologique. Ces articles écrits par Cissé Ibrahima Bacongo au plus fort des combats politiques du RDR et publiés dans des organes de presse entre 1994 et 2000, ont donc été savamment sélectionnés par l’auteur, afin de replonger ses contemporains et principalement les militants du défunt RDR, dans les périodes chaudes de la lutte pour la conquête du pouvoir d’Etat. » Il était important de nous remémorer le parcours politique de notre pays. Les questions de fond comme la nationalité, la crise identitaire, la démocratie vraie, la xénophobie, la cohésion sociale, nous les avons abordées avec courage, engagement et conviction dans un contexte hostile. » Si c’était à refaire… » est pour moi une forme de récidive assumée », a expliqué l’écrivain.
Cissé Ibrahima Bacongo au cours de son intervention, est revenu sur certains événements qui ont marqué la vie du RDR. Il a évoqué notamment, les péripéties qui ont jalonné le processus de la délivrance du certificat de nationalité ivoirienne à Alassane Ouattara, les doutes sur l’authenticité de sa carte nationale d’identité, les injures intolérables prononcées à l’encontre de son épouse, Dominique Ouattara, et autres. Il a par ailleurs fustigé certains militants qui en son temps, ont trahi le RDR.
» Ces personnes aujourd’hui tirent le diable par la queue. Certains même ne voient pas la queue du diable. Il est bon dans la vie d’être fidèle à ses convictions et à son engagement. Je serai prêt à refaire les articles que j’ai fait en son temps. L’engagement que j’ai eu et qui m’a conduit à faire tout ce que j’ai fait reste intact. Si la situation se présente avec de nouveaux enjeux, je suis prêt à faire exactement ce que j’ai fait », a-t-il clamé.
» Et si c’était à refaire, chronique d’un parcours tomes 1 et 2″ préfacé par le ministre Ibrahim Sy Savane, est paru aux éditions NEI-CEDA, le 03 janvier 2022 et a été tiré en 6000 exemplaires, c’est-à-dire 3000 exemplaires pour chaque tome.
Le livre a été dédié à la mémoire des feus Djeni Kobina (le fama), Amadou Gon Coulibaly (le lion) et Ahmed Bakayoko ( le golden boy).
Avant cette œuvre, Cissé Ibrahima Bacongo avait publié en 2005, » Alassane Ouattara, une vie singulière ».
Wassimagnon
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