COP 15, Jean-Claude Brou annonce que le désert avance de 5 km chaque année dans la région

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COP 15, Jean-Claude Brou annonce que le désert avance de 5 km chaque année dans la région
COP 15, Jean-Claude Brou annonce que le désert avance de 5 km chaque année dans la région

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En marge de la COP 15 qui se déroule du 09 au 20 mai 2022, à Abidjan, Jean-Claude Brou, le Président de la Commission de la CEDEAO, s’est confié à la presse. Il a annoncé que le désert avance de 5 km chaque année et beaucoup de pays dont la Côte d’Ivoire ont perdu entre 60 et 80% de leur couvert forestier.

« C’est un défi mondial. Toute la planète est concernée. Il s’agit de protéger notre planète. La désertification est un phénomène qui est vécu par les personnes. Notamment, les hommes, les femmes dans le monde rural. Le désert avance de 5 Km chaque année. Beaucoup de pays, dont la Côte d’Ivoire, ont perdu entre 60 et 80% de leur couvert forestier », a déclaré, le Président de la Commission de la CEDEAO.

Selon lui, à ce rythme, si rien n’est fait pour arrêter et inverser la tendance, ce sera la catastrophe. Le processus va s’accroitre et s’accentuer. Affectant au passage les capacités de production dans le domaine agricole avec un impact et des conséquences sur le revenu des producteurs, des conséquences sociales. Il urge véritablement d’inverser la tendance.

Jean-Claude a précisé que les causes de ce phénomène sont connues. Bien sûr, il y a le changement climatique qui – malheureusement – affectent les pays en développement qui sont les moins responsables de ce changement climatique. Ils en paient le prix le plus élevé. Leurs capacités de production s’en trouvent impactées. De même que l’écosystème dans lequel ils évoluent.

«Il faut régler les problèmes au plan international et mondial. À cet effet, il convient de faire en sorte que les engagements pris par les parties prenantes, notamment les engagements financiers des pays développés pour soutenir les reformes dans les pays en développement qui subissent les conséquences du changement climatique, soient respectés, a-t-il insisté.

Il y a également d’autres causes liées aux traditions. L’usage du bois de chauffe fait partie des comportements à modifier graduellement et de manière progressive. Pour Jean-Claude Brou, la désertification est causée en grande partie par des activités humaines qui, mal menées, mal contrôlées impactent négativement et aggravent la désertification avec tous les impacts précédemment évoqués.

« Au niveau de la CEDEAO, la quasi-totalité des pays sont affectés. Le désert du Sahara avance dans notre sous-région. C’est pour cette raison que chaque pays, pratiquement la totalité des pays ont mis sur pied des programmes pour lutter contre la désertification et contribuer au reboisement. À travers le reboisement, des actions sont menées pour accroitre le couvert forestier, source de vie », a-t-il mentionné.

La CEDEAO coordonne cette activité au niveau régional. Elle harmonise les politiques, dispose d’une stratégie globale d’intervention dans ce domaine avec le recours à plusieurs leviers pour soutenir l’action de lutte contre la désertification dans les États-membres.

« C’est le sens de notre présence à cette 15ᵉ Conférence des Parties, matérialisée par ce stand destiné à marquer le rôle régional de ce phénomène… La question du financement est essentielle. Il faut un mécanisme de compensation pour soutenir les pays qui subissent de plein fouet les effets du réchauffement climatique, sans en être responsables. Malheureusement, ce mécanisme de compensation sur lequel tout le monde s’est mis d’accord est assez lent dans sa mise en œuvre », a expliqué, le Président de la Commission.

Il a par ailleurs, indiqué qu’il importe de faire intervenir tous les acteurs, d’abord dans les pays, dans la région, le secteur public, les États, car ce sont les premiers à mettre en œuvre ces politiques.

Jean-Claude Brou reconnait effectivement que les États font beaucoup en mobilisant assez de ressources techniques, financières pour lutter contre la désertification et renforcer la régénérescence des forêts, mais, il faut aller plus loin.

« Le secteur privé a des ressources. Il est intéressé dans la mesure où le ralentissement, voire l’arrêt de la désertification avec des forêts qui retrouvent leur niveau d’antan, équivaudrait à un accroissement des capacités de production. Il en bénéficierait. Le secteur privé y a donc un intérêt. Il doit en plus avoir un rôle. Il faut l’intéresser à être partie prenante de cette réponse globale », a-t-il soutenu.

Le Président de la Commission estime enfin que toutes les réformes mises en œuvre, par exemple l’agriculture intelligente, doivent faire appel à l’intervention du secteur privé.

« Tous les projets de reboisement, de régénération des forêts font appel au secteur privé qui en est le bénéficiaire », a conclu, Jean-Claude Brou.

Wassimagnon

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